U.S Bombs + Brain Shake + Salavation City Rockers @ Les Combustibles (Paris - France) le 19/06/2011

Dans certains coins de l’Hexagone, les concerts punk-rock dans une année peuvent se compter sur les doigts d’une main, à Paris c’est parfois l’embarras du choix pour le même soir... Pour cette soirée de fin juin, rien de moins que 3 concerts alléchants ! Celui organisé par Wall Street Destroy au Parvis de Bagnolet : The Restarts. L’autre, plus militant, est organisé au CICP, (aaah la période redskin !...), en soutien aux zapatistes du Chiapas. Et enfin, les Combustibles pour les plus avides de skate old school, proposent U.S Bombs mené par un Duane Peters ayant visiblement arrêté la picole.

L’arrivée sous un début de pluie fine nous amène... au kébab. Ce qui nous fait penser qu’il faudrait sérieusement penser à faire un guide pratique des friteries à côté des salles de concert. Lorsqu’on se pointe à la salle, presque à l’heure, on nous annonce qu’il y aura juste un peu de retard. Faut dire qu’avec Sick My Duck, dont la ponctualité est légendaire, on aurait pu s’attendre à pire. Ça sera la cas.

Le petit retard s’agrandit et le premier groupe, Salvation CIty Rockers, commence avec 20 min de retard au bas mot. Leur présence à l’affiche n’est pas étrange vu que Alteau et sa bande avait fait chanter Duane Peters sur un titre de leur ancien groupe Bad Lieutnants. Leur mix de punk-rock à tendance street-punk/oi ! mixé au skinhead reggae m’a bien plu sur leur album éponyme. Mais leur dernière prestation live m’avait laissé sur ma faim.
Ce soir, bien que se donnant comme il faut, leur set est assombri par un son pas à la hauteur de leurs qualités. On ne distingue pas toujours les deux guitares et le clavier est inaudible. Les morceaux punky-reggae rappelant ce mélange que les anglais faisaient à merveille à la fin des 70’s sont les plus réussis, l’apport d’une chanteuse sur ses titres est un vrai plus. Ceux plus street-punk et rentre-dedans feront également danser le public qui apprécient grandement la prestation. Seuls les titres plus mid-tempo font retomber l’attention. Autant en CD, ceux-ci passent très bien, autant en live c’est moins réussi. On shake nos booties sur le dancefloor au son de "Rudie Rude Girl" (un des meilleurs titres à mon avis) avant d’aller prendre l’air... C’est pas comme si on avait le temps... Le second groupe aura en effet 45 min de retard. Les discussion vont alors bon train, notamment sur le son pas terrible de la salle qui nous avait habitués à bien mieux.

Pour les suites, ce sont les Basques de Brain Shake, avec un nouvel album sous le bras, qui débarquent. Et ils commencent par la fin avec "The End". Ils ne font vraiment rien comme il faut ces jeunes, le sang neuf de la scène bayonnaise. En parlant de sang jeune, ils enchainent avec "Young Blood"... "Rien comme il faut", disions nous... En plus d’arriver à des horaires sudistes à un concert coorganisé par Sick My Duck, voilà que leur matériel merdouille. Un beau mélange que voilà... Du matériel soigné comme le guitariste de Street Poison et de la prise de parole pour faire patienter, qui ferait rougir Union Jack.

Et lorsque ça repart, le groupe se rattrape en donnant une leçon de punk-rock qui envoie du gros et fait gueuler la foule à plein poumon sur "50th Floor" avec sa rythmique si caractéristique. La majorité des titres en mid-tempo n’empêche nullement de faire danser les premiers rangs tant le groupe se donne sur scène, quitte à en perdre sa casquette, avec dans le regard du chanteur « bordel quand je vais pouvoir la repositionner cette conne ? Ah tiens pendant le pont là ! ».
Le seul temps mort a lieu sur "Baby Baby", titre qui pour moi est le moins réussi du groupe malgré de bonnes idées. C’est donc un concert tout en générosité qui se conclue sur "War zone", qui malgré son titre ne doit rien au groupe de Oi ! / HxC ricain, mais toujours à ce punk-rock classe et plein de chœur.

On craignait le pire pour la suite des évènements tant Duane Peters peut aussi bien faire des concerts de folie que des gros plantages sous l’emprise de diverses substances. Exemple très simple : leur prestation au Fury Fest à même le sol dû à leur retard, et celle au Hellfest quelques années plus tard en 10 min et pas très réussie... Manque de bol, ce concert en question a eu lieu il y a quelques jours... La rumeur annonce que Duane ne boit plus d’alcool, mais pour le reste ? A le voir marcher, les jambes et le corps pliés par le poids des excès et du skate ne présage pas que du bon.

On se rassure un peu lorsque US Bombs démarre avec "Goin’ Out" : ça envoie comme il faut et "Skater Dater" met en folie le pit, surtout les skateurs dont certains slament avec leurs boards sur le dos. Mais les premiers signes d’inquiétudes pointent rapidement leur nez. Car au cours de l’enchaînement de tubes "Skater Dater", "Roll Around", "We Are The Problem", on ne distingue plus vraiment les chansons dès le départ.
Heureusement pour lui, le groupe a une sacrée image de marque et un sacré public qui réagit tout de même au quart de tour. Pas sûr du tout qu’il aurait réagit comme ça pour un groupe moins connu et aussi brouillon.

Le deuxième signe d’inquiétude ce sont ces speeches entre les morceaux : tout simplement incompréhensibles tant le chanteur marmonne dans ses tatouages...
Et malgré cela, le concert se déroule sans accroc (à part ces discours qui coupent un peu), le pogo ne s’arrête jamais et le mercure perce le plafond. Heureusement qu’il y a la clim (artificielle celle-là, pas de moulineurs comme à un concert de HxC.)
Puis soudain, dès la dernière note jouée de "Jaks", Duane Peters file en chancelant, la bave aux lèvres comme DSK devant une soubrette, vers son van pour s’y affaler. Pendant ce temps le public continue à gueuler « US Bombs ! US Bombs ! » et les musiciens de reprendre leurs instruments. Mais l’orga arrive pour avertir qu’il ne sert à rien d’attendre...

Alors quoi penser d’une telle "performance" ?... Content d’avoir pu entendre les hymnes du groupe, surtout ceux issus de "We Are The Problem" et "War Birth". Mais déçu, même si on s’y attendait, que ça finisse de cette manière et que Peters n’ait pas été au mieux de sa forme. C’est un peu comme aller voir NOFX, c’est comme jouer à la loterie, parfois ça paie, parfois moins.
Le public a répondu présent, malgré le nombre de concerts organisés le même soir, pour voir le groupe d’une légende du skate permettant un vrai brassage entre skateurs et punks à clou (qui pour certains skatent aussi), sans oublier d’excellentes premières parties.

¤ Setlist SALVATION CITY ROCKERS
Intro
Rage et Liberté
Let’s Go
Gang Of Scum
Fais Le Pour Toi
Ta Réalité
A Tes Rêves Brisés
Nocturne
Rudie Rude Girl
Concrete Jungle
Rocksteady
Insoumis Au Bonheur
Les Heures Sombres
Babylone Eye
Salvation City Rockers

Punkrocker
Le Monde De Demain
Bullet

¤ Setlist BRAIN SHAKE
The End
Young Blood
50th Floor
Holes
Baby Baby
Further Away
Tumble Down
Bullet
Young And Free
Own Journey
Warzone

¤ Setlist US BOMBS
Goin’ Out
Yer Country
U.S Of Hate
War Birth
Bubble Gum
Skater Dater
Roll Around
We Are The Problem
Hand Me Downs
Salute The Dead
War Story
No Love
Rocks In Memphis
Isolated Ones
Don’t Need You
Shot Down
Youth Goes
Jacks

Merci à Goui et la te@m du Forum Arak.

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