Old Firm Casuals (The)

Old Firm Casuals (The) >> The Old Firm Casuals EP

Contexte :

Mine de rien, quand un membre de Rancid annonce un side-project, c’est toujours un petit évènement dans le microcosme punk mondial. Alors quand Lars Frederiksen a présenté son trio Oi !, beaucoup ont fait part de leur plus vif intérêt, certains sont restés cois, d’autres encore ont trouvé ça pas très original, voire même un brin grand guignolesque, accusant le célèbre guitariste de se prendre un peu plus pour un cockney que les cockney eux-mêmes…

Chronique :

Pourtant, Lars Frederiksen est un spécialiste en son anglais (il a même fait un passage dans UK Subs), fin connaisseur de toutes les familles du punk, des plus crêteuses aux plus rasées.

Et ici, il est justement question de rasage de près. Car avec The Old Firm Casuals, pas une mèche ne dépasse et on fait fi des fioritures inutiles pour se consacrer au gros son Oi !, celui de 79, celui qui a fait la réputation des « live and loud » de Cock sparrer ou de The Business. En quatre titres le groupe annonce la couleur : Il n’est pas venu là pour faire du Village People !

Les premiers accords de « Old Firm » sonnent comme le début de « Chelsea Girl », hymne des hymnes de Resistance 77. Le son est anglais, et même si le groupe s’amuse à citer The Templars ou Murphy’s Law dans ses influences, on sent bien que c’est du côté des docks de Londres qu’il puise son inspiration. C’est lourd comme une poutine mais parfaitement digeste, ça sent le malt et le houblon comme dans un pub de Camden Town, ça suinte la sueur comme dans les tribunes du stade de West Ham. On s’attendrait presque à entendre une horde de supporters gueuler des « United ! United ! » à gorge déployée.
« Lone Wolf » va plus vite, avec une basse omniprésente, des gros breaks toute guitare en avant, minimaliste mais jamais rabougrie. Pour « Apocalypse Coming » le groupe la joue mid-tempo sur un beat proche de « Clash City Rockers », avec une bonne dose de testostérone en plus et pas mal de postillons aussi, c’est vrai… Le skeud se termine sur « Casual », un titre de circonstance qui boucle la boucle avec efficacité, sans jamais rien révolutionner.

Car effectivement, The Old Firm Casuals n’est pas un groupe révolutionnaire. Les mauvaises langues diront que ce ne sont que des suiveurs qui ont tout piqué aux Cockney Rejects, d’autres penseront qu’avec un minimum de travail sur l’affirmation de leur personnalité, les trois américains pourraient constituer l’un des piliers de la scène Oi ! de demain. Je fais assurément partie de la seconde catégorie.

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