The Dreadnoughts + Saints And Sinners + The Charmrocks @ Le Belushi’s (Paris - France) le 12/06/2011

L’association Sick My Duck apprécie beaucoup le groupe The Dreadnoughts et le refait jouer à Paris quelques mois après un concert à la Miroiterie. Bien que très peu connus en France, ces canadiens avaient foutu le feu au célèbre squat parisien (qui devrait être expulsé prochainement... enfin depuis le temps qu’on l’annonce...). Cette fois-ci le concert a lieu au Belushi’s, connu pour être également une auberge de jeunesse et dvoir quelques punks draguer les petites étudiantes (sans beaucoup de succès). Pour cette affiche, l’asso a monté une date totalement celtic-punk, ce qui colle parfaitement avec le temps pluvieux que Paris se trimballe depuis quelques jours (au moins on nous casse plus les pieds avec la sécheresse).

Comme des fous, après avoir retrouvé mon pote, on file à patte vers la salle A L’HEURE ! Quelle idée ? J’vous jure. Il est 20 h 15, le premier groupe, The Charmrocks, bien que provenant du 9-5, fait dans la reprise celtique. Faut aimer quoi. Finalement, on reste dehors à attendre des potes qui se retrouvent en rade de RER et arrivent donc avec leur ’Radeau de la Méduse’ à 21 h 30. On se dit qu’il faudrait du coup peut-être rentrer pour voir la tête d’affiche. Mais c’est sans compter sur Sick My Duck qui respecte autant les horaires que DSK les femmes : le premier groupe finit à peine de jouir... euh de jouer. Ceux qui doivent rentrer en RER commencent à bien tirer la gueule, craignant ne pas voir grand-chose du set des Canadiens.

C’est vers 22h bien tapées que les Tourangeaux de Saint And Sinners montent sur scène pour leur celtic-punk bien senti. Ça sent le houblon et ça passe bien. La salle est plutôt bien remplie et répond présent. C’est sympa, mais j’avoue avoir une nette préférence pour leurs titres plus punk et rentre-dedans. Le set se déroule sans accroc et de manière agréable. On retrouve la sortie afin de subir cette atroce ’sécheresse’ dont tout le monde parle : la pluie sur le coin de la figure qui trempe les semelles...

Alors que mon voisin fixe anxieusement l’heure, le groupe prend place sur « scène », si on peut appeler ça une scène. Mieux vaut pas être au fond si on veut voir quelque chose. The Dreadnoughts sont tellement pressés de démarrer son concert, qu’il se déroule 10 min où ils farfouillent on ne sait quoi, puis 15, puis 30, la salle commence à se vider puis ça y est, c’est parti, les premières notes de violons volent dans l’air pour retomber aussi sec que les gouttes de pluie dehors... Hum 35 min...

Cette fois-ci c’est la bonne, après une courte intro, c’est le tube (aller voir youtube) "Antartica" qui lance les hostilités. Et là, on sait qu’on va se prendre une GROSSE baffe comme dirait les envahisseurs vikings d’Astérix. Même si ici, ils sont Canadiens et mixent allègrement le celtic-punk à la Pipes And Pints et le gypsy-punk à la (akbar) Gogol Bordello. C’est dire si ça envoie !
Le public, mélange improbable de street-punkers, coreux, métaleux à cheveux longs (et pull horrible), pogote, danse et s’amuse sur leurs rythmes que tante Hortense qualifierait d’"endiablés". Le groupe a du bagage et comme ces groupes cités plus haut, il mouille le maillot. Le côté théâtral, foutraque est au premier plan, entre le joueur de mandoline qui fait tournoyer ses dread(noughts)locks et jumpe sur le dos du bassiste (en continuant à jouer), le violoniste (a rasé sa crête) qui se jette au milieu du public pour pogoter tout en jouant (ultra impressionnant le loustic d’ailleurs), et le batteur qui se lance en slam pour jouer avec la grosse caisse pendant que le bassiste le remplace à la batterie. Marquant visuellement !

Ajouté à cela que les mecs restent ultra carrés, communicatifs (virant au passage LE mec relou de quasi chaque concert parisien) souriants : on a la recette d’un super concert. Ouvert, le groupe fait chanter en duo un membre du public sur un de ses titres, et tend le micro pour qu’on gueule comme des cons sur le seul titre comprenant du français « Poutine ! Poutine ! Poutine ! Poutine ! J’ai tellement faim ! Poutine ! Poutine ! Poutine ! Poutine ! C’est ça ou rien », refrain repris par nos soins avec un accent québécois bien foireux et sentant le houblon. Poétique. Et ça donne faim de parler de recette typiquement québécoise, alors après une autre cervoise, on repart faire le couillon sur un des titres phares "Polka Never Dies".

Le groupe a de quoi tenir quasiment une heure en piochant dans son EP Cyder Punks Unite avec "Cyder Road" ou son album Polka’s Not Dead et le plus vieux Legends Never Die. Comme pour le groupe français précédent, ce sont les morceaux les plus punks qui récoltent le meilleur accueil. Malheureusement le concert arrive à sa fin et le groupe quitte la scène pour discuter avec le public resté jusqu’à la fin. C’est dans un mélange de mauvais français et mauvais anglais pour certains (suivez mon regard) qu’on discute avec eux avant de prendre la tangente.

Un super concert avec un des groupes m’ayant le plus scotché ces dernières années, dommage qu’il n’y ait pas eu plus de monde. Le gros hic repose sur les horaires : beaucoup de monde a du quitté la salle au bout de 5 ou 6 chansons pour cause de RER, ce qui à terme pourrait nuire à l’asso, car payer pour juste 15 min de la tête d’affiche, ça peut refroidir si ça se répète souvent. Mais une proposition a été émise : une tonte du président de l’asso est prévue si ça se reproduisait encore 3 fois. Validée et approuvée !

Merci à Goui et à la te@m du forum Arak.

Connexion
Inscription
Informations de connexion
  •  

Copyright © 2003 - 2011, punkfiction.servhome.org. Tous droits réservés.
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.


SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
<>