Contexte :

On retrouve Radicus moins d’un an après la sortie de l’EP "The Big Noise", avec un opus en forme de ’best of’ puisque comme le laisse sous-entendre son titre, "The Bigger Noise" reprend et engrosse son aîné de 4 anciennes pistes placées en queue de peloton. Dans ce legs à leur scène nationale, on croise les spectres d’un son UK à part que l’on croyait définitivement enterré.

Chronique :

Les gaziers ouvrent "The Bigger Noise" sur un tir tendu aux effluves rockin’ hxc. "Family Fortunes" n’est peut-être pas le titre le plus intéressant du lot, mais il a le mérite de poser d’emblée les cojones sur le comptoir (et accessoirement de rassembler quelques influences de nos Brits).
Car s’il est attiré par des factions musicales diverses, le quintet se nourrit surtout intelligemment de ses racines punk mélo / skatecore britanniques : "O Dejay God" réanime Pendleton tandis que "My Legacy" est l’héritage direct de Breakneck (lien PureVolume) avec son atmosphère ’mélocolique’ ou sa profusion de chœurs et autres secondes voix braillardes. Un mordant aux saveurs ’core’ que le seul chant clair limité de Lee Brisbourne n’aurait pas suffit à insuffler. (Le frontman possède un timbre reconnaissable mais pas atypique non plus).

La seconde partie de l’opus présente logiquement une légère déperdition au niveau de la qualité d’enregistrement. Le mélo développé y est parfois aussi plus direct, moins travaillé dans les détails et variations ("MVP") . Il offre néanmoins une certaine continuité, et des pistes comme "2 Legit To Quit" ou "Business As Usual" posaient indéniablement les jalons d’une évolution en devenir.

Même s’il ne rajoute qu’une petite pierre à l’édifice, "The Bigger Noise" est donc une démonstration supplémentaire de ce que le ’mélo made in UK’ a apporté et a encore à apporter : une approche singulière du skatecore, technique sans forcément verser dans la surenchère chevelue plus actuelle.