avril
21
2011
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Teenage Bottlerocket + Old Man Markley + The Rebel Assholes @ Les Combustibles (Paris - France) le 15/04/2011 |
Que serait un bon concert sans des bons copains ? Probablement pas grand chose, surtout quand l’affiche est aussi festive et jouissive que celle de ce vendredi soir. C’est donc encore une fois en très bonne compagnie et paré de ma plus belle chemise à carreaux que je me rends aux désormais incontournables Combustibles, bien décidé à m’éclater à ce concert estampillé Guerilla Asso et Punkfiction (même si en arrière-plan, on sent une bonne grosse dose de Fat Wreck Chords). Une fois tamponné par ce cher Seb-O-Matic, le spectacle peut commencer.
Ce soir ce sera aux Montbéliardais de The Rebel Assholes qu’incombera la lourde tâche de débuter la soirée. C’est donc devant un public quelque peu clairsemé et légèrement plus âgé qu’à l’accoutumée que les quatre gaillards emmenés par le chanteur des excellents 65 Mines Street entament leur set.
Ca joue vite et ça joue fort mais malheureusement, c’est pas toujours très carré et les rythmes se cassent par moment. C’est donc pas tout à fait ça mais ça envoie quand même pas mal et ça fait gentiment remuer son fessier. D’ailleurs leur jeu légèrement chaotique ce soir n’a pas l’air de trop gêner le public. Les têtes se secouent et les pieds battent la mesure. Un fois leur set envoyé, les garçons cèdent volontiers leur place à la charmante troupe californienne que composent les membres d’Old Man Markley.
Pendant le changement de plateau, la salle se remplit peu à peu et bientôt, une bonne centaine de personnes s’amassent dans cette petite salle. Old Man Markley c’est un, deux, trois… neuf musiciens sur scène, du coup, une petite question se pose, comment vont-ils tous loger sur cette si petite scène. Une petite partie de Tétris s’impose donc, mais au final chacun y trouve sa place (le carré contre le L contre le Z…) et une fois les contorsions exécutées c’est parti pour un voyage dans le sud des Etats-Unis.
Le groupe envoie la bonne grosse dose de tubes qui se trouvent compressés dans un seul petit CD intitulé « Guts’n Teeth ». Ca balance du bluegrass à tirelarigot et ça fait s’agiter le bassin jusqu’à l’arrivée du messie, « For Better For Worse » qui fait craquer un public au bord de la crise. Les pogos démarrent et pogotter sur de la country-punky-folky n’est pas une mince affaire, mais pour une fois c’est dans une ambiance euphorique et dans la convivialité que ça se passe. Même le groupe qui n’a pourtant que peu de place se démène sur sa minuscule scène et ça saute dans tous les sens tant et si bien que même les morceaux les plus calmes de l’album, pourtant pas taillés pour le live, font l’unanimité dans le pit. Il faut dire que le groupe assure aussi niveau jeu. La basse répond à la washboard qui elle répond au banjo, c’est vraiment excellemment.
Le public est vraiment emballé par le set des américains et eux sont contents de venir jouer à Paris devant un public aussi réceptif. Malheureusement même les bonnes choses ont une fin et après avoir placé quelques classiques du bluegrass entre « Guts’n Teeth » et « Love Me Like You Do », le groupe doit quitter la scène.
Et ce sont d’autres américains qui y montent, en l’occurrence, leurs copains de label Teenage Bottlerocket. Le public en encore plus nombreux que pour le passage d’Old Man Markley et encore plus survolté. Le groupe est venu défendre sur le Vieux Continent sont dernier album en date « They Came From The Shadow » et forcément, une bonne partie de ces titres se retrouvent sur la setlist. Ca démarre à fond les ballons avec « Skate Or Die » qui met tout le monde d’accord. Le groupe poursuit sur sa lancée et en bons américains les gars ne se contentent pas d’une seule bombe. Tous les tubes du groupe y passeront de « Bigger Than Kiss » et son solo à une corde à « Not OK » en passant par « In The Basement » et « Welcome To The Nuthouse ». Ils lanceront même un appel au pogo pour un « Bottlerocket » de trente secondes. Si je n’arrive pas à tenir plus de 5 morceaux sur les albums studios (qui sont pourtant très bons), en live c’est une autre dimension. Le groupe envoie plus de purée qu’une usine Mousseline et arrive vraiment à me scotcher. Seul petit bémol de ce show vraiment terrible, la voix de Ray est bien fausse ce soir... En tout cas le son des guitares aura un peu camouflé tout ça.
La soirée s ‘annonçait excellente et elle aura tenue promesse. Même si les Teenage Bottlerocket n’ont pas été aussi bons que prévu, les petits gars (et les filles !) d’Old Man Markley ont été particulièrement époustouflants. J’ai comme le pressentiment qu’une brise du sud va s’abattre sur le label du Gros Michel.
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