Portrait Parlé : The Dopamines w/ Dear Landlord

Contexte :

Le label du batteur de Less Than Jake, Paper + Plastick, a le vent en poupe, et n’en finit plus d’apposer son logo en forme de tête de mort sur un tas de disques plus cool les uns que les autres. Et comme les Dopamines sont déjà signés chez lui, le voilà qui se retrouve avec un split entre les 2 groupes de pop-punk les plus rafraîchissants du moment, avec titre en français qui plus est.

Chronique :

« Portrait Parlé » vient tout simplement d’un cours du même nom dispensé dans une université française, comme le montre la photo recto/verso décorant la jaquette de l’objet. La classe étudie une série de portraits, et bien entendu les faciès des membres des groupes se retrouvent dans la galerie. Vous les retrouverez plus facilement que Charlie (ou Ben Laden) : ce sont les seuls à ne pas avoir de moustache du début du siècle.

La galette insérée dans le lecteur, ce sont les Dopamines qui déboulent en premier, avec « Douglas Bubble Trousers », un titre aux allures de b-side de l’excellent album « Expect The Worse » de 2010. Entêtant comme d’habitude, mais pas renversant. Le groupe déroule sa formule à trois accords, toujours dans le veine des Copyrights ou Pinhead Gunpowder. Pour prendre un raccourci plus grossier, on peut aussi dire que leur pop-punk ressemble aux Blink-182 et Green Day des débuts en plus musclés, mais bon, c’est sûr que dire ça, ça fait moins punkophile que de les rapprocher de Toys That Kill ou des Ergs !, ou même que de les qualifier de groupe « orgcore ». Ces considérations ethnologiques mises de côté, on passe au second titre, sur lequel le désormais quatuor se montre tout de même plus inspiré. « Heads Up Dusters » a des couplets en palm mute qui permettent de parfaitement amener le refrain tubesque et les choeurs à l’efficacité immédiate. Pas mal du tout.

On attend forcément beaucoup de la face de Dear Landlord, après la bombe atomique de premier album qu’est « Dream Homes ». « Neighbors » est un bon titre, mais il reste à des années lumières des gros titres comme « I Live In Hell » et toute la compilation de hits du disque pré-cité. C’est catchy à souhait, pas de soucis, mais moins intéressant que « A Little Left », l’autre titre. C’est que celui-ci est déroutant, avec une intro de 40 secondes où le guitariste-chanteur Brett (également membre des Copyrights) laisse sonner deux accords et chante en mode « je vais pas bien », mais quand le reste du groupe déboule derrière, bonjour comment ça bute ! Les choeurs, le principal atout du groupe, sont puissants sur les refrains, et le riff de guitare arrive parfaitement pour amener la fin de ce titre épique, non sans un second couplet, aussi bien chiadé que la carrosserie de Jessica Biel, puis un dernier refrain pour pousser définitivement la chaîne stéréo dans le rouge. Un nouveau tube dans le répertoire du groupe, tout en en montrant une facette différente. En tout cas voilà de quoi justifier en 2:17 de l’acquisition de ce split « Portait Parlé ».

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