BIOGRAPHIE
Fondé en 1997 par cinq adolescents qui cherchaient à astiquer d’autres manches que les leurs sous la couette le vendredi soir, New Found Glory va très vite s’installer comme l’un des fers de lance de la scène néo-pop/punk US.
Bon dix ans plus tard on a du mal à l’imaginer, avec les Fall Out Boy, Simple Plan et autres stars du genre - qui ne font que chialer sur leur sort de pauvres millionnaires à mèche et mascara - mais à la fin des années 90, la pop/punk, c’était le fun, le soleil, les gonzesses. American Pie cartonnait, Jackass déboulait, Blink sortait Dude Ranch et Enema Of The State, et la musique de Californie se devait d’être insouciante, de parler de skates, de filles, et devait donner envie de jumper partout en caleçon dans sa chambre. Les ados avaient leur bande-son idéale.
Et parmi ces ados, il y avait Jordan (chant), Chad qui vient tout juste de quitter les coreux de Shai Hulud (guitare-chant), Steve (guitare), Ian (basse) et Joe (batterie). Joe s’en va vite (avec Jack, William et Avrell), et Cyrus le remplace derrière les fûts. Pas de diplômes, mais leur passion pour la musique les pousse à tourner partout en Floride, dans leur van défoncé, tous les week-ends. Les gars se font remarquer, ont un succès local, puis enregistrent un premier EP, "It’s All About The Girls" (qu’est-ce que je disais ?). Il faudra attendre 1999 pour que sorte le premier album, "Nothing Gold Can Stay", sur lequel figure la première version d’une chanson appelée "Hit Or Miss", et que le groupe retire le "a" de son nom. Au revoir "A New Found Glory", bonjour "New Found Glory", ou NFG pour les intimes !
Le buzz va continuer de monter avec la sortie de "From The Screen To Your Stereo". Le principe est simple : NFG reprend des bande-originales de blockbusters américains et en fait des tubes pop/punk imparables. On retrouve par exemple la chanson de Titanic ou celle des Goonies.
En 2000 c’est le grand départ, avec leur album éponyme réalisé par Drive-Thru, label pop-punk (filiale de la major MCA, label de Blink) qui lancera bon nombre de groupes aujourd’hui oubliés/disparus : Finch, Something Corporate, Allister, Fenix TX... Derrière les grands frères Blink 182 de nombreux groupes en shorts et casquettes pointent le bout de leurs Vans, et New Found Glory se place en tête aux côtés de Sum41. D’ailleurs les deux groupes devaient à l’époque ouvrir pour Blink au Zénith de Paris, mais la tournée fût annulée !
A grand coups de singles percutants et clips rigolos comme "Hit Or Miss" ou "Dressed To Kill" (avec la magnifique Rachael Leigh Cook), le groupe se fait des fans dans le monde entier, et passe une première fois en France, pour une date au Trabendo devenue culte, avec RX Bandits et Fenix TX.
Ils repassent par Paris quelques mois plus tard au Zénith en première partie de Sum41, avec Superbus aussi. D’ailleurs Jen de Superbus déclara alors que "New Foud Glory pue du cul" et que "Superbus devrait passer après eux"... Le second album, "Sticks & Stones", est porté par le mégatube "My Friends Over You", qui a aussi le droit à son clip fun (avec les Transplants en guests par exemple), puis la mélancolique "Head On Collison", du genre gore et signée de l’équipe de Trauma.
Les Warped Tour et tournées se poursuivent, et en 2004 ils reviennent avec "Catalyst", un album moins fun, beaucoup trop produit, malgré de bonnes chansons et de nouveaux clips géniaux ("All Downhill From Here", "Failure’s Not Flattering"). Malgré cette cacophonie sur disque, la réputation scénique du groupe les devance, et ils remplissent l’Elysée Montmartre avec Yellowcard en première partie, puis partent faire la première partie de Green Day pendant la tournée American Idiot. Un DVD de leur concert à Londres sort aussi la même année.
Si la facette plus pop et mélancolique du groupe avait pu être décelée sur "Catalyst", elle va s’affirmer sur "Coming Home". Plus posé, l’album est... juste chiant. Les gars semblent en avoir conscience et l’occultent quasiment lors des concerts. Le temps est à l’obscurantisme, les kids ne jurent plus que par l’emo, ses mèches, ses damiers et lignes rouges et noires. Plus de fun, plus de skate. New Found Glory ne sait pas trop où se placer par rapport à ça. Le monde de la musique a changé, ils ont gagné en maturité, même s’ils n’ont même pas encore la trentaine. Ils tentent de faire du neuf avec du vieux en sortant "From The Screen To Your Stereo II" , mais la sauce ne prend pas aussi bien. Pire, ils sortent un best of ("Hits"), ce qui n’est jamais bon signe, surtout après seulement 4 vrais albums... Leurs tournées se font en première partie de Paramore, et dans des salles de plus en plus petites...
Alors on flippe pour la suite de NFG. Ne feraient-ils pas mieux d’arrêter ? D’autant plus que leur maison de disques ne reconduit pas le contrat... Les Good Charlotte, Sum41 se sont ramassés, et on ne parle même pas des Mest ! Mais les New Found Glory n’ont pas été placés là par une maison de disques. Ils se sont faits eux-mêmes, et quitte à repartir de quasiment zéro, ils retroussent leurs manches pour se payer un fantasme perso en signant un EP hardcore sur Bridge 9. "Tip Of The Iceberg" montre une nouvelle facette de NFG, toujours mélodique mais plus musclée. Ils signent 3 originaux et 3 reprises, et s’amusent même à monter un groupe parallèle appelé International Superheroes Of Hardcore, où Chad et Jordan échangent leurs rôles.
Leur salut viendrait-il de ce nouveau groupe ? On est en droit de le penser.
Mais une mini-érection surgit dans bien des shorts Dickies quand une annonce tombe : New Found Glory signe chez Epitaph et enregistre en 2008 un nouvel album, avec Mark Hoppus (bassiste des tout juste ressuscités Blink 182 et des obsolètes (+44)...) aux manettes. Alors, un retour du côté fun de la pop/punk ? En partie. Les sonorités hardcore, ou plutôt easycore, sont encore plus mises en avant que par le passé, mais "Not Without A Fight" réconcilie les fans de la première heure avec le groupe. De toute façon le disque n’est qu’une excuse pour monter sur scène.
Et cela n’a jamais été aussi vrai qu’avec New Found Glory. Alors on quitte son slim à la con, on remet son baggy, on décoiffe sa mèche et on remet sa casquette, pas de vélib’ mais un skate : c’est la fête de la quéquette !
TweetDISCOGRAPHIE
- Pays d'origine :
Etats-Unis
- Membres :
- Jordan Pudnik : Chant
Chad Gilbert : Guitare
Steve Klein : Guitare
Ian Grushka : Basse
Cyrus Bolooki : Batterie - Anciens membres :
- Joe Moreno : Batterie
- Années actives : 1997 - Aujourd'hui
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.
|
squelette | Se connecter |
Plan du site |
RSS 2.0