janvier
6
2011
|
Boring (The) >> Let The Captain Sink |
Contexte :
Premier album sorti sur une multitude de petits labels DIY pour The Boring, groupe expérimenté du haut de ses 9 ans d’existence, avec au compteur plusieurs demos, splits, un mini ep et plusieurs tournées...
Chronique :
9 ans c’est long, mais apparemment c’est le temps qu’il faut pour sortir un album de qualité, qui sent le Snapcase, le SOIA, mais aussi le Have Heart, le Kid Dynamite ou encore le Gorilla Biscuits. En gros ça va vite, c’est couillu, trois petits points... En 22 minutes et 13 titres le groupe vérifie la devise « rien ne sert de partir a point, il faut courir vite ! ».
Le groupe est capable de pondre des tubes, comme « Never Be Out », avec son final à chœurs de bûcheron qui risque de tourner en boucle chez les personnes qui auront la curiosité d’écouter l’album (CD + LP = 8 euros, à bon entendeur !...). Mais les cinq colmariens sont aussi capables de donner dans la grosse disco dansante comme sur le final de « The Gap ».
On retiendra aussi l’incorporation de samples de films sur certains titres, ce qui fait toujours son petit effet.
La vieille école fricote avec la nouvelle génération pour un rendu pas désagréable, la polyvalence du groupe se ressent à tous les niveaux, le plus impressionnant étant peut être la voix du chanteur, qui dégueule proprement (si c’est possible je vous le jure) mais avec rage et constance tout au long d’un disque aux paroles assez inspirées (pour ne pas dire engagées) : la société, le monde en général, comme dans "Peaks For Pigeons" qui parle de pauvreté.
Avec « Let The Captain Sink », le groupe - contrairement au gros bateau poubelle de l’artwork - ne coule pas, mais se positionne en revanche comme l’un des groupes français les plus prometteurs dans son genre.
Tweet>