Leftöver Crack + The Casualties + Star Fucking Hipsters + Trash Talk @ The Gramercy Theater (New-York - Etats-Unis) le 18/06/2009

New-York, ville mythique du punk, dont le nom en fait résonner tant d’autres : Ramones, Patti Smith, Dead Boys, CBGB, Sick Of It All… C’est dans une atmosphère mi-nostalgique mi-fébrile que je me rends au Gramercy Theater, petite salle de concerts qui accueille ce soir une affiche alléchante comme on a peu souvent l’occasion d’en voir en France… Accrochez-vous : Trash Talk, Star Fucking Hipsters, The Casualties et Leftöver Crack, rien que ça, sont réunis ce soir !
Cinq minutes de file d’attente durant lesquelles j’ai le loisir d’observer des écriteaux soigneusement encadrés : « Mosh pit & crowd surfing are stricly prohibited »… ça commence mal !

Une fois rentré, je constate que la salle n’est pas si petite que cela, une fosse assez pentue, avec le bar sur le coté droit, et au fond de la salle - pour les vieux -, des tribunes un peu comme dans un stade.
Je sympathise rapidement avec mes voisins de barrière au premier rang, et j’apprends une nouvelle aussi alarmante qu’importante : les Casualties n’arboreraint plus leurs jolies coiffures ?! C’est la rumeur du jour...

C’est Trash Talk qui entame les hostilités. Je ne connais pas le groupe bien qu’il semble jouir d’une belle reconnaissance dans le milieu. Pour autant leur prestation ne me donnera pas vraiment envie de le connaître davantage : du hardcore trash metal qui assure, mais ce n’est vraiment pas ma tasse de thé. Un circle pit très laid se forme avec six ou sept mecs bien imbibés, j’en profite donc pour aller pisser et découvrir un peu plus la salle. Elle est en fait pourvue d’un sous-sol, avec des canapés dans lesquels on peut se vautrer pour mater les écrans géants qui retransmettent se qui se passe sur scène ! Alors là c’est même plus le mode vieux punk, c’est carrément pour les feignasses.

Je remonte bien vite pour ne pas rater une miette de Star Fucking Hipsters ! Whoua ! Voilà la première tarte de la soirée, quelle énergie ! Sturgeon, dit « Stza » entame le premier de ses deux shows de la soirée. Le chanteur (qui officie aussi dans Leftöver Crack, pour ceux qui n’ont pas suivi) aura slammé une bonne trentaine de fois au cours du set, fustigeant la sécurité, insultant les gens assis dans les tribunes, et hurlant : « Fuck the barrier, fuck the barrier ! ». Je suis donc de retour au premier/deuxième rang, ça saute de partout dans le public et sur scène, les roadies slamment également, une cannette atterrit sur scène, elle repart aussitôt, le chanteur est possédé… Une mention aux musiciens qui assurent comme des bêtes et exécutent tout ou partie de l’album « Until We’re Dead » (paru en 2008 sur Fat Wreck Chords) au cours d’un set passé comme une fusée, vraiment trop court !

Derrière, pas de répit, c’est The Casualties et c’est la deuxième tarte ! Effectivement ils n’ont plus leurs crêtes, mis à part le chanteur, qui expose toujours de jolies spikes. Mais trêve de blabla sur les modes capillaires, le groupe attaque et l’ambiance dans la fosse n’a plus rien a voir avec les groupes précédents. Une marée humaine assène des vagues violentes contre les barrières. J’ai un sosie de Tim Armstrong à ma droite (pendant un instant j’ai cru que c’était lui !). Le groupe est de New-York, il joue à la maison, et ça se voit. Tout le monde chante ("hurle" serait le terme adéquat) les paroles. Le groupe qui prépare un nouvel album pour dans quelques semaines, semble ravi. Le guitariste y va même de son slam, et on aura le droit à une reprise de « Blitzkrieg Bop » des Ramones. Côté set-list c’est du très classique avec les « Ugly Bastards », les « For The Punks », les « Social Outcast » (avec les fameux « We Are The Enemies Of This Society ! »), j’en passe et des meilleures. Un vrai concentré de furie punk à la new-yorkaise !

Leftöver Crack enchaîne après un changement de plateau insuffisant pour reprendre vraiment son souffle. La dernière et plus grosse baffe de la soirée : le groupe arrive bien bourré (ou shooté ?), les photos du concert parleraient mieux que n’importe quel live report, c’est tellement énorme, je vis le concert plus que je ne porte attention à la set-list ou à la qualité intrinsèque des musiciens. Ce n’est certes pas toujours carré mais Leftöver Crack, fidèle à sa légende, délivre un concert qui touche à l’essence même du punk. La reprise de « 500 Channels » clôturera le set, tandis que moi je finirai sur le cul, la caboche résonnant encore des hymnes « One Dead Cop », « Gay Rude Boys Unite »...
Le seul point noir du concert : la fin, avec Stza qui s’effondre juste après la dernière chanson et est évacué sur une civière vers une ambulance, laissant derrière lui le reste du groupe, blasé et perplexe. Le guitariste me file son médiator ça fait plaisir. On évite les bastons à la fin du concert sur le trottoir, et on se dit, l’esprit encore un peu dans le brouillard, que l’on a assisté là à une sacrée soirée punk !

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