Krum Bums

BIOGRAPHIE

Il est intéressant de noter le nombre de choses ayant la capacité de foutre la trouille à l’être humain. Il y a bien sûr les peurs universelles héritées de nos ancêtres des cavernes et qui sont (à ce qu’on dit) aux nombres de trois : la peur du noir (mal interprétée je vous l’accorde par un certain Jean-Marie), la peur d’être enterré vivant, celle d’être dévorer par un animal et bien sûr la peur des nains de jardin... ah non ça fait quatre là, remarquez cette dernière est en forte augmentation depuis mai dernier (2007), allez savoir pourquoi... A cette liste s’ajoute toute une quantité de frayeurs plus ou moins rationnelles comme la peur des araignées, des serpents, du chiffre treize, de l’eau (noter d’ailleurs que personne n’a peur de la bière) et même des punks. Celle-ci semble d’ailleurs toucher une large majorité de la population qui l’appréhende de la même manière dont elle userait face à une bête à huit pattes : elle essaye de les écraser. Cela dit c’est à une autre peur que nous allons nous intéresser aujourd’hui à savoir : « la peur des groupes au nom commençant par K » Pourquoi, me direz-vous ? Tout simplement par ce que le « k » est une lettre à la sonorité agressive, qui plus est souvent utilisé par les groupes faisant rarement dans la dentelle et à une place où on ne l’attendrait pas (il ne peuvent pas utiliser des « c » comme tout le monde ?).

Vous n’êtes pas convaincus ? Prenons par exemple Krum Bums. Un nom bâti comme un crachat que l’on aurait fait macérer dans la bouche longtemps à l’avance, gras comme l’éternuement d’un fumeur en cancer terminal et rugueux comme le grognement d’un chien enragé. Non c’est vrai, un nom pareil peut rebuter à la première approche. Pour ne rien arranger le timbre du chanteur est lui aussi particulier : prenez la voix d’un Jorge des Casualties qui aurait bu une bouteille entière de whisky tout en s’envoyant une cartouche de cigarette après un show mais surtout le tout passé en accéléré dix fois, vous voyez le genre ? Et pourtant Krum Bums ce n’est pas le genre chevelu de toute part, fringué en noir de la tête aux pieds, non, il s’agit bien de street-punk, quant à leurs cheveux il ne tombent pas vers le sol mais pointent plutôt vers le ciel.

C’est au début des années 2000 que se forme ce groupe en plein Texas à Austin, un territoire plus propice aux cow-boys accro de la gâchette ainsi qu’aux présidents républicains bornés (pléonasme). Et pourtant cela n’a pas empêché Trae Martinez de prendre la guitare, J.V. Krum de se saisir de la basse, Chuck ‘Drum’ de ruer derrière les fûts et Dave Tejas d’attraper le micro au vol. Le quatuor restera ainsi 3 ans, effectuant une tournée dans le Sud et le Midwest en 2002 avant que ne débarque un deuxième guitariste aux débuts de l’année 2003 en la personne de Justin Hall (plus tard dans l’année on assistera au départ de Chuck et son remplacement par Ricky Felon).

Cette même année le groupe repartira en tournée cette fois-ci sur la côte Ouest, puis sortira l’année suivante son premier EP intitulé Cut Into Me (2004). A partir de ce moment les productions s’enchaînent tous les ans puisque c’est en 2005 que The Sound voit le jour, leur premier album avant d’enchaîner un an plus tard avec le second : As The Tide Turns. Une galette exclusivement disponible en vinyle mais qui se verra offrir une sortie cd en 2007. Mais ne sautons pas les étapes car avant cela Krum Bums sortira un split durant l’été 2006 en compagnie de leurs concitoyens de Complete Control.

Occupés quasiment à plein temps sur les routes, ce n’est qu’en 2009 que l’on retrouve les Krum Bums dans les bacs. L’EP (Different Day) Same Old Story sortira ainsi des presses juste avant une énième tournée avec les Casualties, référence du genre.

DISCOGRAPHIE

	2009 - (Different Day) Same Old Story EP
	2007 - The Worst...A Collection Of Demos 00-03
	2006 - Split w/ Complete Control
	2006 - As The Tide Turns
	2005 - The Sound
	2004 - Cut Into Me EP