> Koffin Kats >> Forever For Hire

Publié le 18 février 2011 par Vince

Contexte :

Stomp Records va décidément devenir un label incontournable du psychobilly d’aujourd’hui. Après les trois excellents disques de The Creepshow, les éditions nord-americaines des meilleurs opus de The Peacocks et la révélation The Brains, les voilà qui publient un disque de Koffin Kats, le plus gominé des groupes à contrebasse de tout Motor City, pas vraiment novice en matière de peigne dans la poche arrière et de tatouages de gros durs puisque « Forever For Hire » est leur cinquième opus…

Chronique :

Loud ! Koffin Kats est un groupe qui la joue lourd de chez lourd. Ces gars-là ne sont assurément par des amateurs de pop bubblegum ni des fans de M Pokora. Leur crédo à eux c’est plutôt carnage, débauche et peste bubonique. Et dès les premiers accords du disque, on comprend que ça va être direct, à fond, cuissu, et surtout foutrement rock’n’roll. Car le psychobilly de ces solides gaillards pille allègrement le patrimoine punk et s’inspire à la fois des patrons de Meteors, mais aussi des anglais à crête de GBH, de Discharge ou de The Exploited.

On est loin du rockabilly des Stray Cats ou de Robert Gordon, mais les amateurs de coiffures improbables, de chauves-souris et de chandeliers n’auront pas besoin d’être longtemps baratinés, car cette came est faite pour eux.

« Vitesse » est l’un des maîtres mots de ce cinquième effort, et des titres comme « How It Starts », « Nostrovia » ou « Asylum » confirment à ceux qui en doutaient encore, que le psychobilly puise son inspiration dans le son de 77 autant que dans les bayous du Mississipi les plus infestés d’alligators affamés. Et quand ça part en mid tempo (« Graveyard Tree Zero »), c’est souvent pour mieux préparer l’auditeur à la furie sonore qui va suivre.

Le disque est parsemé d’arrangements bien sentis, histoire que montrer que les zicos peuvent aussi se la jouer technique quand ils veulent, comme sur l’excellente « Saw My Friend Explode Today » qui avec ses riffs de guitare travaillés, nous la fait vintage comme une vieille télé en bakélite.

Le principal reproche que l’on pourra faire au trio, concerne la voix du chanteur, un peu trop maniérée à force de vouloir se donner un style à la Elvis Presley qui entonnerait une version sous acide de « Love Me Tender » au beau milieu d’une cathédrale. On regrettera aussi de ne pas trouver suffisamment de mélodies imparables comme savent nous en balancer à la pelle The Creepshow et autres Peacocks.

Préoccupations d’enfant gâté me direz-vous ? Vous avez bien raison. Koffin Kats fait le job avec du panache, de la sueur et de l’énergie à revendre, et n’oublie pas de faire rimer psychobilly avec fun, comme ça, sans calcul, juste parce que c’est ce qu’ils aiment, et parce qu’ils ont envie de le partager avec tous les rockers d’ici, d’ailleurs, from outer space et pourquoi pas from the graveyard.

Note : 15 / 20

Année : 2009

Durée : 37 minutes

Labels : Stomp Records

Tracklist :

01. How It Starts
02. Nostrovia
03. Wild Ride
04. Now More Then Ever
05. Domination Final
06. Graveyard Tree Zero
07. Saw My Friend Explode Today
08. Asylum
09. Heading Off Too Battle
10. The Final Day
11. Small Block & Flathead
12. Her Name Was Rock -n- Roll
13. Forever For Hire
14. How It Ends

Copyright © 2003 - 2011, punkfiction.servhome.org. Tous droits réservés.
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.


SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
<>