Diego Pallavas w/ The Attendants

Contexte :

Un gros mois avant la sortie de leur nouvel album, les joyeux drilles de Diego Pallavas envoient un split sec comme un coup de trique avec leurs potes de The Attendants, side project en anglais de deux Justin(e). Soit une belle pochette, pas mal de décibels et de vociférations en tous genres.

Chronique :

Disons-le franchement : il est bien ce disque. Mais il est court. Parce qu’au vu de la qualité que les deux combos nous balancent là, on aurait souhaité au moins doubler la mise.

The Attendants d’abord, prouve que c’est pas parce qu’on est membre de Justin(e) qu’on doit faire la même musique. Si le célèbre groupe de Treillières est souvent comparé à Zabriskie Point, c’est plutôt du côté des Burning Heads que semblent lorgner Alex, Olivier et leurs nouveaux potes/frangins, même si sur le papier le groupe cite plutôt Buzzcocks, Clash ou NoFX dans ses influences.
Et en deux titres, on comprend bien où ils veulent en venir : Au punk-rock qui tabasse, à celui qui cogne, qui bute et qui envoie le bois. En même pas deux minutes, « And It’s Coming Now » met tout le monde d’accord. Le format est punk, la batterie cartonne, ça fait boom, c’est direct et ça ressemble à une claque dans ta gueule. Avec « Dead End Way », on marche dans le même sillage qui décoiffe, tout en puissance, avec un gros travail sur l’énergie, sur la puissance de la voix et des chœurs, avec une grosse basse bien lourde à la Matt Freeman qui semble tout droit sortie d’une production américaine. Rien à dire, c’est super en place, parfaitement convaincant, judicieusement produit, et on se demande comment la fée du talent a pu frapper deux fois au même endroit.

Du talent justement, il y en a pas mal à revendre aussi du côté des Vosges. Deux morceaux, deux bombes. « Austérité », c’est tout Diego Pallavas en 172 secondes, une intro magique, une rythmique originale, des paroles ciselées, et une scansion, une gouaille, qui semble avoir envie de bouffer la terre entière. Et avec « Saint Nazaire », le trio nous livre l’un de ses plus beaux titres. C’est direct, rapide, magnifiquement chanté, là aussi excellemment produit (la clarté de cette guitare !), avec des mélodies qui font mouche et une écriture de très haute volée. On pense à Parabellum, à son « Ilot Amsterdam » et à sa « Chanson de Cayenne », et on se dit que le jour où le groupe nous sortira douze titres de ce niveau-là, tous les autres pourront aller se rhabiller.

Deux groupes de potes presque aux antipodes (sur le plan géographique comme sur le plan musical), qu’il convient de découvrir ou redécouvrir, pour un excellent moment de rock’n’roll vigoureux sur lequel il serait absolument criminel de ne pas s’attarder quelques (longs) instants.

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