> Cobra Skulls >> Bringing The War Home

Contexte :

Fat Wreck a pris l’habitude de piquer ses plus beaux fleurons à Red Scare. Teenage Bottlerocket il y a deux ans, Cobra Skulls aujourd’hui. Le groupe de Reno décide de nous donner un avant-goût de son prochain album (qui sortira chez le gros Mike donc) avec cet EP cinq titres qui promet de ramener la guerre dans votre salon…

Chronique :

Douze minutes, cinq titres, deux speed, un mid-tempo, deux speed. Voilà le programme.

La première doublette démarre par une putain de bombe : « Doomsday Parade ». Mélodie, précision, texte, voix, chœurs, efficacité… Tout est là pour faire mouche à chaque écoute, avec en prime un featuring de la section cuivre de leurs potes de La Plebe. Génial de la première à la dernière seconde. Le trio embraye direct avec « Ice In The Night », classe bien qu’un petit cran en dessous du titre précédent. La chanson évoque l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), la police qui traque les clandestins aux frontières des Etats-Unis et Devin, le chanteur hispanophone à moitié argentin, en bon songwritter, montre qu’en plus d’une belle basse, il a une belle plume.

Le morceau mid-tempo (« Hot Sand ») ne l’est finalement pas tant que ça et alterne calme relatif et énergie keuponne en proposant une transition tout confort entre la première et la deuxième partie de ce court effort.

La suite s’intitule tout bonnement « Give You Nothing » et vous connaissez forcément puisqu’il s’agit d’une reprise des très respectés (et très respectables) Bad Religion, déjà présente sur « Germs of Perfection », leur tribute album à télécharger gratos sorti l’année dernière. La version de Cobra Skulls, respectueuse de l’originale, n’hésite pourtant pas à apporter au combo de Greg Graffin un petit supplément d’âme rock’n’roll tout à fait jouissif à base de riffs de guitare ô combien sudistes.

Mais c’est surtout le dernier titre qui me donne à chaque écoute un début d’érection. Avec « Life In Vain », Cobra Skulls sort l’artillerie lourde et envoie un chef-d’œuvre de punk-rock ciselé, avec une mélodie grosse comme ça pleine de houhou à la Teenage Bottlerocket, un chanteur inspiré et une puissance de feu comme on n’en voit pas tous les jours. La production signée Fat Mike est énormissime comme du Bill Stevenson, et on se dit que tout cela est décidément de bien bon augure pour le prochain album…