janvier
18
2011
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Goulamas’k >> Avis De Tempèsta |
Contexte :
Déjà plus de dix ans que ça dure pour la joyeuse bande d’Occitans à tendance "punk-rock / alternative / cuivrée" et un troisième album studio qui arrive à point nommé pour conquérir les foules de Carcassonne à Collioure, de Toulouse à Millau, mais pas forcément de Colmar à Epinal…
Chronique :
Toi qui aimes le skate-punk fabriqué à Los Angeles, qui n’aimes ni le pouet pouet, ni le contretemps, ni le son folk des Celtes du sud, passe ton chemin, Goulamas’k n’est pas un groupe pour toi.
Car la joyeuse bande sudiste, si elle s’inspire du punk-rock de ses ainés, n’hésite pas à lorgner du côté des groupes hispaniques, catalans, basques, méridionaux et surtout engagés que sont (que furent) Negu Gorriak, Kortatu, Zebda, Ska-P, Spook And The Guay et autres Massilia Sound System, le tout en très pêchu, parfois ska, parfois folk, parfois speed et revendicatif et tantôt plus propice à la fête, à la beuverie et à moult ripaille.
Je citais Zebda à dessein, car un excellent titre comme « Je lève mon verre », avé l’accent channntant, d’abord ska puis carrément keupon, aurait pu être entonné par les frères Amokrane au début de leur prestigieuse carrière, le poing levé à faire des cabrioles sur scène. Le ska d’ailleurs et assez fortement représenté sur cet album, de « Manifest’accion » (en occitan) à « 2063 », avec le petit son d’accordéon et de biniou ou je n’sais quoi qui ajoute une touche carrément folk à l’ensemble, en passant par la rapidité de « Ce soir », très Ruda Salskaïenne et qui doit faire joyeusement bouger la foule pendant les concerts.
Mais le punk-rock qui butte n’est pas en reste, avec « Avis de tempête » et sa grosse guitare ou « Les rebelles » qui file à cent à l’heure avec ses « lololo » et son bouzouki, croisement improbable entre les Sherrif et les Pogues.
« Mon pais », superbe titre punk/folk pourrait figurer sur la set-list des Ramoneurs de Menhirs ou alors de Tri Yann si ces derniers avaient bu un peu plus de bière et un peu moins de cidre, et sonne très « celtique », même si les paroles revendiquent à l’envie et avec force les origines occitanes du combo.
Les trois titres live donnent une idée de ce que peut donner Goulamas’k sur scène, et je dois dire que ça fait plutôt envie, même si les gaillards n’inventent rien et j’en entends déjà murmurer que « c’est bien tout ça mais Dropkick Murphys, Flogging Molly, Fermin Muguruza ou même Ska-P c’est nettement mieux ». Peut-être, m’enfin c’est pas parce que j’adore The Slackers que je ne vais pas profiter du doux son de leurs petits frères de Westbound Train...
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