Contexte :
C’est un ans après Esteem Driven Engine, leur première réalisation sous la direction de Ryan Greene, que les Pulley sortent 60 Cycle Hum. Cet album, enregistré dans des conditions d’organisation de planning de chaque membre laissant pas mal à désirer, arrive juste après un Vans Tour avec Lagwagon et la séparation d’avec le bassiste Matt Riddle. Le line-up se voit donc réduit à 4 avec Cherry, à la basse et à la gratte (bassiste de Strung Out), pour cet album (au titre bien énigmatique pour moi... quelqu’un peut m’expliquer ?).
Chronique :
"If", morceau qui ouvre l’album est d’entrée une grosse claque. Le couple basse/batterie y est renversant ! ligne de basse excellente avec des montées jouissives, les variations du jeu de Jordan Burns sont fidèles au poste... la mélodie est sautillante et bourrée d’énergie, augurant d’un album tout aussi péchu ?
S’il s’éloigne de l’influence Bad Religion sauf peut-être sur "Reality" (mid-tempo, chant rapide, riff très rock, plus entraînant que ça tu meurs !), l’influence NoFX est encore un peu présente sur des morceaux comme "Seperated" par exemple. Mais surtout le style Pulley est vraiment en train de mûrir et se cherche plus que jamais. Une grande variété par rapport à l’album précédent se ressent avec une alternance de morceaux assez bœufs, comme par exemple "Endless Journey" ou le presque Propagandhien "Noddin’ Off" (solo de basse très agressif en intro, ultra speed, chant arraché, super bon !), et des morceaux plus punk rock doux comme "Hold On", voire pop/punk (de qualité ... on s’est compris ?) comme "Outside Opinion", "Locked away" qui font la part belle aux mélodies sucrées sentant bon les joies de la vie californienne.
On trouve des tunes pleines d’émotion mais très speedée (ce qu’ils font de mieux à mon avis) comme "Mandigo" ou "Havasu" (intro à chialer avec ces p’tites notes de basses, ce riff mélodique...), des morceaux expédiés à 100 à l’heure comme "What" ou plus mid-tempo comme le très entraînant "Reality". Beaucoup de chansons de l’albums respirent la joie comme "What", "Locked away" etc... et sont envoyées en 2 minutes ou moins, tandis que d’autres, tâtonnements obligent, sont assez déconcertantes comme le style presque emo-punk et qui s’énerve sérieusement sur la fin de "Where Are You Now ?", le trip rappelant les Vandals en 58 secondes sur "Scab" ou "Padded Cell 4 Walls Pt.2" très passable cette fois-ci où, en plus de la lenteur affligeante et de la mélodie marshmallow, Scott est pas au top sur le chant. De plus les chœurs et back vocals sont beaucoup moins présents mis à part sur "Endless Journey" qui se révèle être la meilleure avec "If", "Havasu", "Reality", "Noddin’ Off" et "Seperated". Le parti pris est, tantôt plus brut et direct, tantôt plus pop et rock, laissant un peu plus de côté le skate punk et les solos de grattes qui manquent un peu sur "Mandigo" ou "Hold On" par exemple.
Bref une grosse impression d’énergie ressort du tout et même si la neuvième tune est clairement zappable, la variété et la grosse pêche sont les lignes directrices d’un album contrasté qui prouve la maîtrise grandissante d’un groupe qui devra s’affirmer comme étant plus qu’un side project (quel dommage cet enregistrement chacun de son coté !!!). La durée de l’album est un peu juste avec 26 minutes 30 pour 14 morceaux mais on aurait tort de bouder son plaisir car ce 60 Cycle Hum est quand même un bon Pulley.
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