Exit Wounds -
Like A Rolling Thunder
Date de publication : 15 octobre 2007 par Anarchibald
Contexte :
Enregistré au mois de févrirer 2007 à l’Orange Bleue (Vitry-le-François) et prévu pour sortir un mois ou deux plus tard cet EP aura vu du pays. Tout d’abord il faudra finalement attendre plus que prévu pour goutter à cette galette, le mois ou deux s’étant peu à peu transformé en six, ensuite parce que ce cd restera surtout comme le skeud ayant inauguré le changement de nom du groupe puisque, comme vous le savez (ou pas) depuis le mois de juin Happy Shoesfeet Head se dit Exit Wounds…
Chronique :
Alors oui je sais ça fait bizarre : en effet avec un nom aussi court il faudra un certain temps pour que disparaisse la sensation d’avoir avalé un mot ou deux en parlant du groupe, sans compter qu’on a désormais plus besoin de le répéter trente fois (quinze pour être sûr de prononcer correctement, puis quinze autres pour être compris). Bonne nouvelle alors ? Bah non, parce que moi je venais juste de le maîtrisé ce foutu nom !! (et puis tout compte fait c’était pas si compliqué que ça Happy Shoesfeet Head).
Enfin si, il y a du positif car tout ce temps gagné c’est du temps d’écoute en plus et ça c’est quand même mieux.
D’ailleurs le skeud tombe à pique car depuis le temps je l’avais un peu oublié. Arriva alors un jour pas si lointain que ça ou je découvris une magnifique enveloppe brune nageant au milieu des pubs dans ma boite au lettres. Pour ceux qui dorment déjà il s’agissait bien de Like A Rolling Thunder accompagné du badge offert pour la pré-commande.
Mais comme je sais que ma vie privée vous intéresse au plus haut point passons tout de suite à la musique.
Hormis mes expériences live je ne connaissais en fait qu’un seul titre issu des précédents efforts du groupe à savoir la peut-être pas parfaite mais extrêmement jouissive « Sarko Security » issue de la démo Let’s Play. Inutile de vous dire (mais je le fais quand même) que depuis cette dernière tune le groupe à prit du galon et amassé de l’expérience, ainsi ne vous fiez pas trop à la photo de famille dans un style très soft et « premier de la classe » qui pourrait faire passer nos grands blessés pour des jouvenceaux n’ayant pas encore dépucelés leurs guitares.
On est tout de suite mis dans le bain avec une « Looking Forward » qui donne le ton de l’album à savoir un hardcore orienté old-school. Néanmoins le groupe ne cherche pas à jouer à fond la carte du revival 80’, un choix qui, à la vue du résultat, leur réussit bien. La musique est donc rapide et énergique dans l’ensemble avec quelques baisses de régime pour bien apprécier les choeurs comme sur « Nothing To Prove », le tout mené d’une main de maître par un chant qui a de quoi se le permettre avec une voix forte et imposante sans pour autant être hurlée. Elle nous offre parfois des passages presque jouissifs comme sur le « Let’s try / This life / Cause you are on, you’re on your way » de « Looking Forward » ou bien encore sur « All my memories are gone » avec ses alternances de chant saccadé.
Cela dit le groupe sait également jouer collectif et les choeurs ne manquent pas d’arriver en renfort, le plus souvent pour des interventions très courtes et ciblées en vue de soutenir le chant sur un mot voire parfois un groupe de mot, comme par exemple sur les « Why ? » de « OB », ou encore les « Keep Going ! » de... « Keep Going » justement.
Côté instrumental également on privilégie l’esprit d’équipe ce qui est souvent la règle dans le genre. La basse est donc logiquement submergée par le reste et il n’y a guère que pendant les très courtes et rares intros ou bien les quelques passages durant lesquels le chant se retire (« Keep Going », « All my memories are gone ») que les instruments pourront se mettre individuellement en avant. A ce jeu là c’est la batterie qui s’en sort le mieux avec son quasi-solo effréné de presque 10 secondes sur « Harder, Stronger, Better ».
Pour ce qui est des textes pas de grandes envolées politiques mais des paroles directement inspirées par la vie du groupe ou de ses membres avec des morceaux dénonçant les critiques à l’encontre du groupe (« Nothing to prove », « Do and Act »), ou bien encore les soirées (beaucoup) trop arrosées (« All my memories are gone »)...
La dernier morceau, « OB », qui trouve l’origine de son nom dans les initiales de L’Orange Bleue, lieu d’enregistrement de ce cd mais également salle de concert (le groupe y a notamment joué en compagnie des Burning Heads), est quant à lui un véritable cri du coeur pour la survie de ce lieu de culture (« This Orange is all we have /In this city to make us dream »).
On nous l’avait dit : « Exit Wounds c’est Happy Shoesfeet Head mais en mieux », avec cet EP on en a désormais la preuve formelle.
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