Coquettish - Coquettish-2

Contexte :

Les kids français étaient tombés amoureux de Coquettish lorsque les skankers du pays du Soleil Levant étaient venus, il y a quelques années, conter fleurette aux salles de l’hexagone en compagnie de Guerilla Poubelle et des québécois d’Eric Panic (qui ont splitté depuis). Leur nouvel album, sorti en 2009, est pourtant passé inaperçu. Loin des yeux, loin du coeur ? En tout cas, toujours dans les oreilles !

Chronique :

Etrange, car voir débarquer le successeur de l’excellent High Energy Politics avait de quoi émoustiller la plus frigide des profs de math. Eponyme, ce nouvel opus sort chez Guerilla Asso, et comme les français sont vraiment des bons (dans certains domaines du moins), c’est une photo de Fifou (responsable du DVD de GxP et du clip de « Demain Il Pleut », ainsi que de pleins de photos de groupes) prise à la Maroquinerie qui sert de jaquette à ces 20 minutes de ska/punk.

Oui, 20 minutes, et non, ce n’est pas un EP. A croire que les Coquettish s’imaginaient ne pouvoir sortir qu’un vinyle et n’avaient le budget que pour un 45 tours ! Ça dure donc aussi longtemps qu’un épisode de The Big Bang Theory, mais on compte bien 14 titres, dans la pure veine de ce que l’on connaissait déjà du groupe. Aucune surprise au programme, ce qui peut donner une petite pointe de regret. Pas de grosse claque inattendue, qui donnerait aussitôt envie de presser [back] puis [repeat] sur sa chaîne. Ah si, on le fait quand même avec « FXXK », pour bien s’assurer d’avoir compris toutes les subtilités d’une chanson qui s’annonce comme un grand moment en concert !

Alors certes, on repassera pour l’effet de surprise, mais on restera bien installé pour l’efficacité. Décidément autant influencés par les Suicide Machines que Superbus par la dysphasie, les Coquettish mitraillent des refrains instantanément efficaces, comme celui de « Bomb », et parviennent à toujours maîtriser leur fougue, même quand ils donnent l’impression de foncer dans le mur, comme sur « Fuck The Circle ».
Si une fois que les gimmicks ska traditionnels sont lâchés, les chansons se font très conventionnelles, les intros valent souvent à elles seules le coup d’oreille, grâce aux ambiances instaurées. Que ce soit celui à la sauce californienne de « Ska », instrumental de 7 secondes, celui plus lourd de « Trend Sucks » ou celui agrémenté du riff destructeur de « Meaningless Facts », tous ces préambules mettent parfaitement en jambes et en tympans pour une bonne décharge de ska/punk qui fonce, et sans jamais ralentir.

Finalement, pas besoin d’appuyer sur [repeat]. La performance de 20 minutes écoulées, il n’y a qu’à presser [play] pour que ça recommence. Et ça, même pour un album moyen, c’est toujours plus facile qu’avec sa copine...

Coquettish