Foolish - Soft Arms

Contexte :

Amateurs de volcans, de gypse quartz et autre calcite, ce groupe est forcément pour vous puisqu’il est Auvergnat et punk. Et les Auvergnats, c’est bien connu, quand il y en a un ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes…

Chronique :

Leftöver Crack a marqué pas mal de kids, et pas seulement à New-York. Le son de Stza et sa bande s’est frayé un chemin, une autoroute même, voire un viaduc de Millau, jusqu’à Clermont-Ferrand, aucun doute là-dessus. Le son de Foolish, si l’on excepte le sifflement de trompette, doit beaucoup aux américains. Même l’artwork, sombre, gris, triste, proche de la neurasthénie, fait dans l’hommage à peine dissimulé. Et personne n’osera s’en plaindre.

Du punk-rock vindicatif, rapide, qui bute, qui avoine et qui poutre, avec peu de fioritures, le genre qui va droit au but. Un brin de ska par-ci par là, pour varier les plaisirs, comme sur certains passages de « Be Honest », ou de « No Matter ».
La trompette mériterait d’être un peu plus précise, un peu mieux mixée, pour avoir un son plus ample (à la Keith Douglas), un son qui fait moins pouet pouet et plus vavavouuuuum quoi. C’est le principal reproche qu’on peut faire à ce disque plein de bonne volonté. Pourtant, les riffs de cuivre, s’ils arrivent parfois un peu comme un cheveu sur la soupe d’un chauve, donnent un petit supplément d’âme à l’ensemble et on sent bien qu’avec un peu de boulot, ils seront un atout certain pour le groupe, un peu comme dans NOFX.

A côté de ça subsistent pas mal de bons titres bien produits : « Rich for A Day », pas dégueu et bien déglinguée, « Flatmates » et « Beautiful Girl » à l’avenant, et surtout une excellente ouverture avec « No Pain ». Un brève intro parlée, un gros son de basse à la Matt Freeman, une voix rugueuse comme on les aime (avec un accent anglais perfectible mais pas mauvais du tout), des petits breaks rythmiques qui vont bien et un final qui ressemble à une bien belle invitation au pogo, avec pour le coup une trompette bien en place.

Pas mal de talent déjà pour ce groupe pas bien vieux et une première livraison qui s’en tire avec les honneurs, laissant présager pas mal de bonnes choses pour une suite que l’on espère prochaine.

Foolish