Nothing For Free -
Hear, Watch, Talk !! EP
Date de publication : 11 avril 2009 par Punkachu
Contexte :
Cinq ans d’existence pour les maubeugeois de Nothing For Free. Bien calés dans une scène qui fourmille de talents locaux, les quatre garçons continuent leur petit bonhomme de chemin. Quatre ans après la demo, deux ans après un premier EP, voici venir sept nouveaux titres regroupés sur une galette baptisée Hear, Watch, Talk !!.
Chronique :
"Merci à toi pour ta contribution à la diffusion de ce flyer sonore" : voilà ce qu’on peut lire à l’attention de l’auditeur à l’arrière du disque. Nothing For Free en est bien là, cinq ans après sa création. Se voir ouvrir des portes, se promouvoir et s’exporter au delà du nord-est de la France : voilà l’unique raison d’être de ce disque. Le groupe évolue bien sûr dans une démarche do it yourself tout ce qu’il y a de plus louable, mais a quand même revu ses ambitions à la baisse côté emballage. Plus de label, pas d’artwork clinquant, moins de promo qu’à l’époque de l’EP Second Chance, pas non plus de prod léchée signée Electrik Box Studio...
Alors cette troisième prod : la troisième chance pour ce jeune groupe ? Et bien malgré l’aspect plus cheap et le sentiment d’une certaine régression côté moyens (la prod moins ambitieuse notamment), Nothing For Free semble s’être recentré sur l’essentiel avec des compos plus efficaces, moins longues, moins artificielles... Bizarre, comme si ce groupe avait fait les choses à l’envers : trop de moyens trop tôt, trop d’idées, pas de style défini, pas la maturité pour tempérer son song writing...
Hear, Watch, Talk !! est donc plus direct, s’embarrasse moins de superflu, moins d’intros, de plans qui délayaient l’impact des chansons, etc... Un certain simplisme assez touchant qui évoque par exemple sur "Up & Down", la scène des précurseurs français du mélo (ou, pour rester dans le ricain - ces gars là en ont été biberonnés, plus de vieux Dag Nasty que de récent Rise Against).
Fini aussi l’expérimentation en français, exercice exigeant pour lequel le groupe ne semblait pas encore armé. L’accent anglais lui, est toujours assez approximatif ("Destroy") mais le chant reste irréprochable, plutôt efficace dans l’apport d’émotions et assez percutant dans ses penchants gueulards réussis ("Wake Up").
Le mid tempo tendu sur un riff "clé de voûte" est ce qui colle le mieux au groupe, sur des titres comme "Coma" ou "Far Away From The World" par exemple.
La bande a aussi la riche idée d’incorporer des éléments inattendus niveau gratte : des contre-temps ska sur "Protest Song", des ambiances rock n’roll sur "Monster"... Un peu de diversité, moins de stéréotypies (les choeurs notamment), un regain de simplicité qui lui va plutôt bien, Nothing For Free semble avoir retenu certaines leçons de son précédent effort qui n’avait pas les moyens de ses ambitions. En tout cas un bel espoir de la scène mélo française qui grimpe encore d’un pallier avec cet EP.
Biographie du groupe
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