Mon Autre groupe + Ivan Rebroff’s Armpit + The Living Daylights + Flow @ Malakoff, Le Rocher

Date : 11 décembre 2008 par Seb-O-Matic

« C’est ma première release party, c’est ma première release party » Y avait bien une chanson toute pourrie genre des années 80 qui faisait ça, non ? En tout cas ce soir dans le bastion communiste de Malakoff, c’est donc à une release party que les courageux sont conviés. Beaucoup de métro, de la marche dans le froid et enfin l’arrivée au fameux Rocher, bar qui serait tellement, mais tellement plus sympa s’il était dans Paris intra-muros. Pas mal de monde pour l’endroit et pour un soir de semaine. Il faut dire que Mon Autre Groupe attise les curiosités. Avec un membre de Guerilla Poubelle (le dernier d’origine maintenant, c’est quasiment une pièce de musée et en plus il chantait dans Les Betteraves wouaouh !!), un de M-Sixteen et un de Dolores Riposte, y a de quoi faire !

C’est à Flow de servir l’apéro. Troubadour à la Fred Fresh mais venu du Nord, il entreprend de réchauffer l’assistance avec sa gratte acoustique, ses compos et des reprises. Le mec assume du début à la fin, sort ses blagues et fait rentrer les gens dans son délire. Sourires de rigueur, reprises de « Cayenne » ou même d’une chanson de Dolores Riposte, et sur le final c’est carrément la fête au village avec les autochtones bien déchirés qui dansent la valse, le poivrot habituel en tête. Parce qu’on le voit à tous les concerts lui ! Enfin du moins au début, et du coup on peut se demander s’il paie sa place à chaque fois...

Derrière ce sont les invités surprises de The Living Daylights, des anglais en tournée européenne débarqués sur Paris pour jouer le lendemain avec M-Sixteen. Du coup ils ont été incrustés sur la date et c’est tant mieux, car voili voilou la découverte de la soirée. Du punk mélodique aux relents emo sans que cela ne soit un gros mot ici, on pense bien fort à des groupes comme Hot Water Music ou Samiam qui ont vraisemblablement influencé le groupe originaire du patelin de Robin des Bois (Notthingam quoi). Mais on y entend aussi la fulgurance des premiers opus de Taking Back Sunday, de par la voix du chanteur. Ça joue vite et bien, ça joue bien et vite, le public ne s’y trompe pas et apprécie, le fidèle poivrot continuant à se trémousser à côté du chanteur et à lui parler en français entre chaque chanson. Fin de ce set sympatoche et passage obligé par le stand anglais histoire de faire des emplettes, un peu de causette aussi et forcément beaucoup de buvette pendant que Ivan Rebroff’s Armpit balance. D’ailleurs elles durent longtemps ces balances non ? Bah ouais, en fait ils étaient en train de jouer, du coup une bonne quinzaine de personnes a pas trop eu le temps de tout comprendre que c’était déjà fini, et il faudra attendre leur prochain passage pour se faire un avis. En tout cas du bar ça sonnait très bien !

Au tour des « stars » de la soirée, Mon Autre Groupe, qui a revêtu ses habits de lumière sous l’impulsion du chanteur Fred, parti acheter à chacun un survet’ de type laid à moins de 10 euros au Carrefour du coin. C’est moche à un point qu’on se croirait dans un clip parodique des Inconnus, mais c’est drôle. Et c’est parti pour un tour de chant de punk/hardcore minimaliste. Ça envoie du petit bois, et du coup le petit poivrot n’est plus seul à agiter les bras, une poignée de jeunes se laisse aller à l’extravagance du pogo, des fois même avec le groupe, qui relève le défi physique. Les morceaux sont enchaînés comme sur un album de grind, avec une durée de vie de moins d’une minute pour la plupart, et beaucoup moins de parlotte que dans les groupes originels de ces malfaiteurs.

On aura quand même le droit à « Y a Séverine Ferrer qui vient chanter ici demain. Ça fera Ferrer au Rocher » de la part de Fred, mais le reste n’est que violence et brutalité. Till prend le public à parti en lui beuglant dessus, envoie valdinguer sa guitare dans tous les sens et s’en va même à la fin d’un morceau. Ça joue, ça s’agite, ça s’exprime et c’est efficace. La puissance du hardcore mélangé à la mélodie du punkrock un peu. Ou pas. On s’en fout. C’était bien cool, et le casting de Mon Autre Groupe a bien plus tenu ses promesses que bon nombre de grosses productions américaines. A suivre...



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