Interview avec The Usual Suspects

Date de publication : 27 novembre 2008
Interview du groupe belge The Usual Suspects très impliqué dans la scène squat/anarcho punk et officiant dans un style qui n’hésite pas à incorporer des éléments dub et reggae (à la Inner Terrestrials par exemple).
L’interview fut réalisée en deux temps à la Peña Festayre à Paris lors du concert de The Casualties début 2007, puis nouvelle rencontre et nouvelles questions lors du concert de Oï Polloï à la Miroiterie (Paris) il y a quelques mois. Dans les deux cas Usual Suspects jouaient en première partie.

Bon pour commencer, peux-tu nous dire rapidement quand et comment s’est créé Usual Suspects ?

  • Hum bon espérons que notre compréhension limitée du français ne nous fasse pas dire trop de conneries !...
    the Usual Suspects - la version belge - est née en 2001 dans le Villa Squattus Dei, villa en ruine squattée, où l’on passait le plus clair de notre temps. Ça se trouve à Liège dans le centre de la petite Belgique. Chacun venant de plusieurs groupes grind/punkrock/metal/crust l’envie de faire autre chose était là. Nous avons voulu créer quelque chose de plus festif pour nos amis du squat, qui n’était pas qu’un squat "punk". Pour rassembler les différents horizons musicaux, le groupe est devenu notre mix punk et ska/reggae/dub. La rage est un ingrédient essentiel, car nous n’aimons pas trop les groupes ska/punk uniquement "joyeux" (musicalement et dans leurs textes). Pour nous, comme pour tous ceux qui vivent l’oppression au quotidien, la vie n’est pas si belle. L’apathie ne va rien y changer, bien que n’être qu’un "crusty nihiliste" n’apporte rien non plus... Voilà, on veut que les textes radicaux touchent plus de gens, notre musique semble nous aider à ça, et en même temps, c’est une façon d’être politisé sans que ça devienne un ennui.

Votre musique semble s’axer un peu plus sur le dub ces derniers temps (le concert avec The Casualties avait vu le groupe jouer principalement des morceaux plutôt orientés dub), qu’en est-il ?

  • Hum... « s’axer »... Où est mon dictionnaire ?!... Disons que nous faisons un peu comme nous le sentons. Je suppose qu’avec toutes les parties dub récemment, nous sommes devenus un peu plus calme oui… J’ose pas trop dire ça... On veut éviter les étiquettes, donc il n’est pas garanti que nous ne devenions pas une groupe metalcrust/hiphop ou anarchozouk un jour. Bon ok c’est peu probable...

De quels scènes/groupes vous vous sentez les plus proches ?

  • Difficile à dire... musicalement, je dirais une bonne partie du catalogue anarchopunk/skatepunk/metal/ska/reggae voire hiphop militant. Je dois dire que les anciens dinosaures du punk nous ont déçus un peu avec leurs reformations, qui manquent pour la plupart (il y a des exceptions) d’énergie et d’état d’esprit. Le truc que fait Steve Ignorant par exemple, rejouer le premier LP de Crass... ça sert à rien. On a eu des emmerdes avec Conflict aussi à un de leurs concerts. Le groupe voulait empêcher des antifas de foutre dehors des fachos-skins présents dans la salle.
    C’est quoi alors ce "mouvement"], si ce genre de "vieilles gloires" font une hype autour de leur groupe, comme si la scène tournait autour d’eux, mais ce n’est plus 1984, et ça se voit ! Bref, musicalement ça le fait toujours, mais nous ne nous sentirons plus jamais vraiment proches d’eux...
    Sinon il y a plein de groupes actifs avec le cœur à la bonne place, pour qui les paroles sont plus que des paroles. Foetus Party, Kochise, Rene Biname, Intestinal Disease et Unarmed Riot ici, Inner Terrestrials aussi... Tous des potes que nous n’apprécions pas que pour leur musique.

Qu’est-ce qui compte humainement chez ces groupes dont vous êtes proches ?

  • C’est difficile à généraliser pour nous tous... C’est des groupes avec qui on a eu de bonnes rencontres en tournée ou en concert. Il y a plein de groupes affiliés, plein d’activistes qui nous inspirent, je ne pense pas pouvoir faire une liste ici. Pour Nico, ce sont ceux qui lui paient une bière, pour Worstman ce sont ceux qui savent rouler un joint… Je rigole !... Quoique...

Jouez-vous essentiellement avec des groupes engagés ? Ou pour des causes, des concerts de soutien ?

  • Notre but est en fait d’arriver à insuffler l’esprit activiste à un nombre de gens le plus large possible. Nous ne tolérons pas les racistes ou homophobes en concerts. Ils sont rarement là, ou alors déguisés/discrets... Mais nous avons joué en Suisse pour un public de jeunes très sages, plutôt riches, plusieurs parents et flics étaient là, et ça faisait plaisir de les choquer, car nous ne faisons pas partie de leurs habituelles « soirées rock’n’roll confortablement dangereuses » qui les changent de leur vie quotidienne avant le retour au fauteuil…
    Idem quand on se retrouve devant un public d’amateurs de reggae pacifistes, quand on leur parle de leurs paradoxes ou de la naïveté du pacifisme. Pareil aussi quand il s’agit de piquer un peu au vif les valeurs de jeunes incertains politiquement, mêlés à un public de skins et punks soi-disant "apolitiques" que la pression sociale risque un jour de faire se tourner vers la droite, elle aussi soi-disant "apolitique".
    Jouer pour des radicaux c’est faire la fête aussi, mais je vois pas pourquoi on se limiterait à ça. Sur les concerts de soutien : un point rarement évoqué - bien que nous appréciions ce genre de concerts, et personnellement, c’est le seul genre de concerts que j’organise - beaucoup de ces concerts sont organisés avec trop peu d’efforts pour mobiliser des gens différents, pas toujours très concernés ou informés sur la cause exacte du soutien. Les groupes et l’organisation finissent souvent par perdre de l’argent. Bref, je veux dire, se rendre à ce genre de concerts pour une cause c’est du sérieux.

Vous avez joué avec The Casualties, vous pensez quoi de ce groupe à crêtes qui rencontre un certain succès tout en se mettant à écrire des textes politiques ?

  • Hmm, j’ai pas suivi le groupe à ses début. Je dois dire que les trucs avec les léopards et tout, c’est un peu surfait. J’étais content qu’ils parlent des dérives fascisantes dans le mouvement punk, car en Belgique il y en a plein de nazi-skins qui vont à leurs concerts. Il y a aussi ici des groupes soi-disant antiracistes qui ne font pas le tri dans leur public. Personnellement, les gens qui espèrent un retour d’imbéciles dangereux comme Hitler, ne méritent que de sentir physiquement ce que ça implique de prôner ces idées là.
    Il ne s’agit pas non plus de faire une analyse de « qui sont les groupes le plus activistes ». Nous nous retrouvons assez souvent devant le dilemme : est-ce qu’en fonction du type de public nous pouvons/devons parler ou pas de nos méthodes et de nos combats, pour inspirer ? Avec le risque que prôner des actions concrètes dans nos textes soit mal interprété ou devienne trop risqué. D’un autre coté, j’aime pas quand les groupes romantisent l’anarchie, les émeutes, les batailles antifas, alors qu’en réalité ils se tiennent loin de ça, et sont pas solidaires avec les activistes (rarement des punk typiques) qui se retrouvent en prison pour leurs convictions. Ça donne une fausse image aux jeunes, aux gens idéalistes qui ne voient que des textes qui vont bien avec une musique virulente...
    Enfin il faut rester prudent... La traque politique et répressive des flics a par exemple utilisé le livret de la démo de Ulrike’s Dream (groupe avec 2 membres des Usual Suspects) pour les avertir que leurs paroles étaient suffisantes pour justifier des perquisitions. Tout ça lié à un incident d’agression antifasciste il y a quelques années...

Tu m’as parlé de Conflict et j’entends beaucoup de monde me dire qu’ils laissent leur engagement de côté, que peux-tu nous dire à ce sujet ?

  • Comme j’ai dit tout à l’heure, on peut tous faire des "shitlists", il y en aurait à faire à propos de nous aussi... Je ne connais pas assez les gens de Conflict ou pas assez leurs motivations pour en faire des conclusions, mais l’attitude de certains groupes est très paradoxale entre leurs prises de position sur scène et ce qui se passe avant ou après le show. Par exemple, la réaction de Conflict à un incident où les "pseudo-victimes" étaient clairement fachos (arborant des logos blood & honour), nous a bien déçus. Les voir jouer devant un public avec des gens de droite dure dedans et eux s’en foutre... Faut plus me raconter que c’est pas l’attitude qui les a faits monter au rang de n°1 des anarcho-punk bands des années 80.

Vous considérez-vous comme un groupe politisé ?

  • Évidemment, c’est une des seules bonnes raisons pour se mettre à faire de la musique. Sans contenu, ça ne sert à rien. Je crois qu’on est bien clair au niveau opinions en général. Nous sommes quatre individus, c’est à dire chacun avec ses propres façons de contribuer à un monde un peu plus social, vivable, vert,...

Pour vous le punk doit-il obligatoirement être politisé ?

  • C’est à chacun de décider individuellement. Mais il y a une différence entre être « a-politique » et jouer n’importe où et/ou pour n’importe qui... Les textes ne sont pas le plus important, c’est avoir le bon état d’esprit qui est primordial.
    Pour répondre à ta question, il faudrait qu’il y ait une loi qui impose ça, oui ! Etre politisé, je ne vois pas ce qu’il y a de négatif à ça. Tout est politique, pourquoi pas la musique, la culture ? Ce sont bien les politiques mélangés avec l’industrie qui créent le cadre social dans lequel se passe notre vie. Si le punk ’77 a dérivé rapidement vers une mode et une machine à "choper en backstage", 30 ans après ça ne choque plus que la plus vieille de tes grand-mères. Et alors ?
    C’est étonnant qu’il y ait, en fait, pas mal de punks réactionnaires. Ceux-là aussi sont politisés. « Tais-toi et sois belle avec ta crête ». Le punk sera ce qu’on veut en faire, mais quand ça se passe comme chez plein de gens, que ça sert comme rituel de passage pour « se trouver soi même » par un look soi-disant contestataire, avant de finalement devenir un bourgeois, un cynique ou juste un autre consommateur ; je ne vois pas l’utilité. Jouer le clown... ? J’entends ces mêmes personnes dire après des trucs comme « les immigrés doivent s’adapter à notre culture ». Qu’est-ce qu’on doit considérer comme leur culture du coup ? Celle des Oi ! Oi ! Et de la crête ?!...
    Pour moi tous ces cris d’être fier d’être apolitique signifient surtout un manque d’audace pour oser dire que le capitalisme/le fascisme quotidien ne sont pas juste des opinions comme les autres mais qu’on doit lutter contre. Il faut vraiment être aveuglé pour ne pas voir ce qui se passe dans les évolutions de classes sociales. Des gens écrasent les autres pour sortir de la « working class », ils envient les gâtés, les blasés et les arrogants, ne lisent pas un livre de temps en temps, ne veulent pas voir ce qui se passe en dehors de leur confortable sous/contre culture. Je suis devenu un peu dur sur le punk, mais le surplace ça n’aide personne. Cela dit, il y a plein de gens dans cette scène que je respecte énormément pour leur idéalisme et leur ténacité. Mais la lutte pour un autre monde devient de plus en plus rude actuellement.

La scène dub/punk avec vous ou Inner Terrestrials grossit à nouveau, sentez-vous une demande du public ?

  • Tout est très relatif... En général ça fait plaisir de voir que les gens ne sont pas trop conservateurs au niveau de ce qui est punk ou pas. Inévitablement la majorité des gens, punks ou pas, changent leurs goûts musicaux quand ça reste trop la même chose pendant des années. Répéter la même formule, ça fatigue. Pas pour dire que les "classiques" ne peuvent pas être (re)découverts mais les copies sans âme, des trucs de formule, dans n’importe quel style c’est peu intéressant. Donc oui pendant nos 8 ans d’existence j’ai vu plusieurs vagues de ska/punk/dub passer… Passer, et revenir…

Quels sont les retours au sujet de votre dernier album ? Pourquoi ne le sortir en vinyle que maintenant ?

  • En général, les critiques sont bonnes. Il y a des gens qui le trouvent trop clean comparé à nos précédents disques. On a fait plus d’efforts dessus et les morceaux sont plus élaborés. Avec d’autres groupes avant Usual Suspects j’ai sorti des trucs dont après coup je me dis : « ou bien on aurait dû le faire mieux, ou bien on aurait dû carrément laisser les gens et la nature tranquilles, c’était un gaspillage de plastique !… ». Est-ce que quelqu’un de vous veut encore d’un 45 tours d’Ulrike’s Dream ? Non !... Le DIY ça doit être pour nous tous et par nous tous, mais ça ne veut pas dire qu’on ne doit faire aucun effort pour avancer, pour prendre soin de ses productions, pour qu’elles restent un minimum intéressantes.

De quoi parlent vos textes ?

  • De tout ce qui me dérange ou qui vaut pour moi la peine d’en parler, pas que de politique… « Junction 666 » par exemple parle de l’individualisme, de gens qui jouent les pilotes avec leur voiture de sport par exemple… Dans un monde pourri comme celui-ci, il ne faut pas rester trop vague sur les alternatives. Il y a besoin d’un certain espoir pour survivre et ne pas devenir suicidaire. C’est vrai que souvent nous crions la rage, mais pour ceux qui veulent nous en parler, c’est clair qu’il y a tout un tas d’options pour vivre différemment, de façon plus durable, plus libre vis-à-vis de certaines lois et prescriptions, de façon moins dépendante de la technologie, de l’économie et du soi-disant progrès. Que nous soyons tellement contre certaines choses inhérentes à cette société veut dire que dans la destruction de ces choses (oui, la destruction de certaines institutions nous semble très constructif !) nous voyons un futur un peu plus clair, plus possible.
    L’énergie nucléaire, l’industrie, la répression des sans-papiers, l’exploitation de ceux qui n’ont pas de voix ou d’argent, toutes ces façons de vivre sont suscitées ou même renforcées par la politique et les riches de ce monde. Je me rends compte que ça sonne très cliché, mais l’évidence de cet état de fait et l’indifférence des gens par rapport à ça, ne rend le constat que plus inquiétant. Ces faits ne sont plus à prouver, il y a des recherches, des medias (pas que Indymedia), des livres, des évidences de tous les jours en regardant par la fenêtre, en pensant à ce qu’il y a derrière les façades.
    Deux exemples : le ministre des affaires intérieures en Belgique peut désormais se permettre de dire qu’aider des sans-papiers est un délit, ça rappelle un petit gnome avec une moustache et une couille perdue... Un autre exemple : l’argent que les gouvernements donnent maintenant aux petits et grands spéculateurs des banques soi-disant pour tous nous sauver de la grande crise. De la merde ! Le capitalisme nous est imposé une fois de plus, les riches peuvent continuer à investir dans des industries de production d’armes, puis voter extrême-droite quand les victimes de ces armes européennes viennent chercher le bonheur (ou le moindre malheur) ici. Et les colonies, on n’a jamais payé non plus pour ça. Paraît même que c’est un bienfait ! Merci Capitalisme !...

Vous êtes du Squattus Dei, vous pouvez nous en parler ? J’ai connu ce squat par le biais d’une compile. Il était à l’époque en instance d’expulsion, qu’en est-il ? Quel est l’état de la scène squat ?

  • Le Villa Squattus Dei, est un squat hyperactif depuis 7 ans qui a été expulsé/évacué en 2006. Il y a une compilation cd + livret qui raconte un peu l’histoire et les principes derrières les activités qui se sont passées là-bas, mais c’est une longue histoire, donc je ne peux que vous conseiller de jeter un coup d’œil à ça. C’était un lieu « no bullshit » dans le sens qu’on a jamais eu de problèmes avec des fachos aux concerts ou au quotidien car on a clairement exprimé ce qu’on en pense et on a toujours agi selon. Même chose pour le capitalisme. Nous n’étions pas fermés à ceux qui n’auraient pas eu d’argent pour participer à la culture, les cuisines populaires,...
    Nous sommes sur le point de ré-ouvrir un lieu identique, mais sa durée de vie est comme toujours incertaine. Je dois dire que le Villa Squattus Dei nous avions aussi pensé ne pas pouvoir le garder en activité plus de deux semaines. Mais avec ou sans lois autour du squat, les squats vont et viennent, il y a plein d’acteurs dans ces histoires, parfois c’est le juge, la ville, le propriétaire, les flics ou le quartier qui met fin par des expulsions. Parfois c’est toléré, et très rarement il y a un combat pour les garder.
    Les amendes pour ceux qui occupent ces bâtiments sont trop facilement données par les juges, donc la résistance se fait surtout sentir par une réponse dans la rue, une révolte qui surprend et puis disparait. Toujours prêt à retourner vers la surface pour donner quelques (petits) coups à l’état policier et aux institutions d’injustice !
    A part Gand, une ville avec une scène de squat actif depuis 1989, tout change constamment. La plupart des concerts se font à la maison des jeunes, les squats changent de lieu assez souvent. A Liège nous avons eu longtemps de la chance avec des squats entre 1998 et juillet 2008, maintenant c’est une période de recherche, de malchance, d’expulsion,... Il n’y a pas de zines vraiment réguliers, bien que maintenant des gens commencent à réinventer. En général c’est une toute petite scène, quelques centaines de gens dans tout le pays si tu parles des anarchopunks/squatteurs, mais bon, je ne veux pas limiter la scène à ça, il y a des gens qui vivent un peu hors de la scène contre culturelle, mais sont au moins autant actifs autour de ces sujets d’habitations/espaces libres, recyclage etc...

Quels sont les titres et les groupes que tu écoutes actuellement ?

  • Flatpig, des amis de Brighton, tout de Bad Religion, Contempt, IT, et plein de streetpunk Americain (Lower Class Brats, The Unseen, Virus,…). Les Rapaces - albums gratuits de hiphop français bien militant à retrouver sur Internet - tout par Radical Dance Faction, groupe conscient de dub UK, Kilnaboy, du bon folk en colère venant de Pays de Galles/Irlande bientôt en tournée chez vous. Les groupes sur le label de Crass comme Zounds, The Mob et les premiers de Conflict ne m’ennuient jamais. Guarapita, Kochise, Unhinged, Sensa Yuma. Voilà les derniers trucs écoutés hier.

Bon voici venus les traditionnels jeux des mots de fin d’interview, je te dis un mot et tout de suite tu me dis à quoi tu penses sans réfléchir, de façon spontanée.

  • Ok !

Punk

  • Hell Yeah !

squat

  • Liberté

Straight Edge

  • Risque de fondamentalisme aveugle, un meilleur monde en disant aux gens quoi faire c’est jamais très bon. De la même façon tant mieux pour toi d’être motivé et suffisamment conscient pour attaquer les fachos et les sales capitalistes, mais en faire une religion c’est s’isoler toi-même.

Droit des animaux

  • Libération

France

  • Fromage !

Sarkozy

  • Connard

Reggae

  • « Jah won’t pay the bill, so get up stand up... »

Anarchisme

  • Partout où nous voyons l’opportunité

Nazi-skin

  • « Good night, white pride ! »

Pour finir, tu as le droit de pas parler français pour passer un message aux lecteurs qui se sont accrochés jusque là !

  • Ouch ! Sorry guys, this has been a long interview, I think we’ve said more than any of you wanted already ! As often we’ve shown our more serious side, I always doubt if we should have put some calendar-jokes in interviews… Nah, I’ll take a break right now. If anyone wants to get in touch for music, concerts, tips on direct action, feel free : nojusticenopeace78@yahoo.co.uk or at fucking nerdspace : www.myspace.com/usualsuspectspunx. Better still, come have a chat with us when we’re around, don’t feel any silly respect for people who are in a band to be treated otherwise. As to anyone out destroying hunter’s cabins in the woods, tackling copcars and pissing in the letterboxes of judges : best of luck !

Interview réalisée par Goui du Forum Arak



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