Wash Out Test -
Home Alone
Date de publication : 19 novembre 2008 par Vince
Contexte :
Ce deuxième album des Belges de Wash Out Test est disponible en téléchargement gratuit sur leur site. Seuls deux morceaux ne sont pas téléchargeables car ce sont des reprises, et quand ont n’a pas les droits… Heureuse initiative donc, le public va pouvoir découvrir tout ça facilement, et les kids vont pouvoir garder les étrennes que leur a données mémé…
Chronique :
« Mouais » qu’on se dit, « encore des jeunes branleurs qui se prennent pour Less Than Jake et qui vont juste nous pondre un truc festif foireux ». En ben nan madame que nenni.
Là on a affaire à un dix titres, certes pas exempt de défauts, mais qui tient franchement la route. L’inspiration est donc à chercher aux Etats-Unis, du côté de Mad Caddies ou de Mustard Plug, avec parfois un côté mélo à la NoFX du meilleur effet. C’est parfois très punk rock, parfois plus ska, mais rien n’est à jeter.
« Who Frame Little Rabbit », un excellent ska/rock façon Buck-O-Nine, fait un maximum d’effet avec un minimum d’effets. C’est simple, direct, dansant donc bourré d’efficacité. Un peu comme « The Kingdom Of Crystal Snakesss », plus rapide, qui s’énerve pendant les refrains pour calmer le jeu dans les couplets. La recette ska-punk classique, mais ça tombe bien, c’est justement ce que j’étais venu chercher.
Sur « Freddy, Queen Of The Desert », une chanson de Queen donc, le groupe fait ressortir un petit côté dixieland dans ses cuivres qui rappelle la paire Hernandez/Douglas du gang de Santa Barbara.
Mais Wash Out Test développe un cousinage certain avec un autre groupe, bien de chez nous celui-là, bien de chez moi-même, je veux parler des joyeux lurons de PO Box. Ca me semble assez évident sur « The Good, The Bad and The Ugly », très punk, très rapide, mais très cuivré, avec juste ce qu’il faut de chœurs bien en place derrière.
Les très bons titres se succèdent, sans lasser, toujours plaisants, sans prétention mais avec une classe certaine et des mélodies qui vous trottent dans la tête longtemps après avoir reposé le disque sur votre étagère.
Après évidemment, on peut toujours dire que l’accent anglais (pourtant très correct) devrait être encore un brin travaillé ou que l’album mériterait une plus « grosse » production. On imagine ce sympathique produit artisanal sur un label, pas forcément gros, avec un bel emballage digipack, un p’tit livret avec photos… sur Asian Man, Hopeless ou Stomp Records, why not ?…
Le groupe a le niveau. On imagine surtout Wash Out Test bosser dans son coin pendant encore deux bonnes années et aller ensuite faire un tour à Fort Collins dans le Colorado, au Blasting Room Studio de Bill Stevenson… Le résultat pourrait être phénoménal tant on sent chez ces six gars-là un potentiel évident. Il n’y a qu’à écouter, réécouter, ré-réécouter « Back To No Future » ou « Stone Alone II », deux belles petites pépites un peu brutes, pour s’en convaincre une bonne fois pour toutes.
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