Wednesday Night Heroes
Site Officiel Date de publication : 2 septembre 2008 par Anarchibald
Si tout le monde connaît facilement les grands foyers du punk US, c’est autre chose quand on se déplace chez leurs voisins canadiens. Il est possible que nous autres français soyons logiquement plus attirés par les productions québécoises, forcément plus proches de nous, ne serait-ce que par la langue. A raison d’ailleurs car on ne compte plus les groupes majeurs issus de la belle province (The Sainte Catherines, Fifth Hour Hero, Eric Panic, Les Vulgaires Machins, The Planet Smashers...). Cela dit les canadiens ’anglais’ possèdent également leur lot de pépites.
The Wednesday Night Heroes sont de ceux là, leur nom les qualifiant également d’office dans la catégorie des groupes aux noms à rallonges, discipline largement dominée par les groupes hémophiles euh pardon Emo (quoique voilà peut-être la raison pour laquelle les mécheux mettent du sang partout).
Heureusement pour nous nos canadiens n’œuvrent pas dans les produits de beauté mais dans le street-punk. Quant à leur patronyme il faut chercher au fin fond du tiroir des anecdotes de notre Pierre Tchernia national pour trouver son origine puisqu’il est inspiré d’une phrase lâchée par Dee Snider (chanteur du groupe Twister Sisters) en plein concert, à Edmonton évidement, et dont le contenu, selon les plus grands historiens du monde, était le suivant : “…it doesn’t matter what day of the week it is, because if you really want to let loose, you’ll do it without concern for tomorrow.”
Ce message n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd ni même de quatre et c’est ainsi que se forme Wednesday Night Heroes en 1997. Sur le papier le groupe tire aussi bien son inspiration des grands noms anglais tels que The Clash, GBH, Chelsea, The Professionals et autres Cockney Rejects, que des non moins importantes figures du hardcore U.S. à l’image de Minor Threat, 7 Seconds ou Bad Brains sans oublier des influences plus locales comme SNFU.
Concrètement cela débouchera en 2001 avec un split 7’’ en compagnie de The Cleats et dont les 1000 exemplaires se paieront le luxe de partir comme des petits pains. Fort de cette expérience, le groupe sortira son premier album l’année suivante. A peine la galette est elle lancée que les WNH remettent le couvert en 2003 avec le 7’’ Single No Regret For Our Youth, prélude au deuxième album de la bande : Superiority Complex qui marquera là leur premier grand succès avec notamment l’emblématique « Music For The People ». C’est également durant cette période que Lance, le guitariste, quittera l’équipée sauvage au profit de Konrad Andrelunas, formant ainsi le line-up actuel du groupe à savoir : Graeme au chant, son frère Luke à la basse, Konrad à la guitare et Jason à la batterie, ce dernier ayant remplacé quelques années auparavant Todd, le batteur d’origine du groupe.
Et comme la musique ne se limite pas aux passages en studio, le groupe ne rechignera pas à se lancer à l’assaut de la route, exécutant pas moins de dix tours à travers le Canada ainsi que 8 autres chez leurs voisins américains. Des tournées qui déboucheront forcement sur de nombreuses rencontres, permettant au groupe de monter sur scène en compagnie de The Casualties, Youth Brigade, The Varukers, A Global Threat, Bad Brains et bien d’autres pointures du punk-rock.
Retour au studio en 2005 avec la parution du 7’’EP Move To Press, qui tapera dans l’œil des vétérans du très reconnu label BYO Records. C’est ainsi qu’après deux années de travail sur leur troisième effort, les WNH se verront offrir une place de choix chez le label de L.A. qui distribuera le nouveau venu. Répondant au doux nom de Guilty Pleasures, le bébé se révèlera être un véritable concentré énergétique qui fera de l’ombre à n’importe quelle boisson infestée de caféine, cocaïne, taurine et tout autre composé en « ine ».
Alors laissez tomber la « Saturday Night Fever » désormais il faudra compter avec les Wednesday Night Heroes !
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