Hateful Monday - Half A World Away

Date de publication : 1er août 2008 par Punkachu

Contexte :

Deux démos, deux albums, en 2008 le chemin parcouru par les suisses d’Hateful Monday a déjà de la gueule. Après un album (The Last March Of Ignorants) qui avait mis tout le monde d’accord en 2006, le groupe se devait de confirmer avec une nouvelle prod. C’est chose faite avec ce Half A World Away, toujours produit par les bons soins de Serge Morattel et paru via GPS Prod et Kicking Records.

Chronique :

Une intro, 7 titre, 1 bonus track et son clip en partie cd-rom, certains crieront au scandale et réclameront un vrai album. Mais avec ses 27 minutes le format de ce Half A Word Away résout un des principaux défauts d’Hateful Monday et des groupes du genre en général : le fameux syndrome du ventre mou, le milieu d’album en manque de souffle, le passage qui casse le rythme, le noyage de poisson qui affadit même les meilleurs tubes punk rock.
Parce que ça le sens du tube hardcore mélo, Hateful Monday sait faire. C’est de plus en plus évident d’album en album et il n’y a pas que la cover de "Maniac" de la B.O. de Flashdance, pour le prouver (jubilatoire au passage cette version...).

Si comme on l’a dit l’intro est dispensable, la suite se fait rapidement plus accrocheuse et percutante sans pour autant avoir recours systématiquement au martelage ultra rapide, et ça c’est une évolution chez nos 4 suisses. Mis à part son refrain, "Carry Me Home" reste tout de même assez fade face à ce que le groupe fait de mieux : l’accélération rageuse très bad religionesque matinée de paroles politiques et désabusées ("De Facto Independent Republic" est carrément ravageuse.). "Reverend Seb uses Xanax and Zoloft", c’est clair que ce n’est pas la joie et l’espoir qui transpirent des paroles écrites par le chanteur/guitariste du groupe. Mais ça fait aussi partie de l’univers d’Hateful Monday, à l’image de l’artwork exposant une société sclérosée, prise en étau entre compétitivité et uniformisation...

Le contraste avec "Gate Thirty-One", beaucoup plus enjouée et fédératrice, est saisissant. La chanson-titre fait aussi mouche avec son superbe refrain tout en choeurs (vraiment une constante chez ce groupe). Suivent la fameuse reprise de "Maniac" puis LE morceau vénère du disque, "These Clamors", où, toute en vélocité, le groupe prend quand même le temps d’apposer sa patte mélodique si reconnaissable.
Pas si bonus que ça "0.5mg Per Day" fait aussi son petit effet, notamment via son clip plutôt drôle et toujours bienvenue au format .flv ou via une interface à l’effigie de l’album en partie cd-rom.

Le titre le plus abouti, le plus prenant, le plus varié de l’album est certainement "The Goodbye Song" (presque 4 minutes trente tout de même avant une outro) qui démontre tout le talent de ce groupe leader d’une certaine scène mélo européenne, celle élevée au grain Punk-O-Rama, celle qui perpétue un son sans tenir compte des coiffures et des tailles de jeans... Avec son alternance de tons si personnelle Hateful Monday ajoute encore une pierre angulaire à son édifice. Bien à fond dans les oreilles, de quoi vous rendre le lundi matin moins détestable sur le trajet du boulot...



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BIOGRAPHIE DU GROUPE


Hateful Monday


Note : 16,5 / 20

Année : 2008

Durée : 27 minutes

Label : GPS Productions / Kicking Records

Du Son : SOUND

Tracklist :

01. Prelude To (Modern) Disillusion
02. Carry Me Home
03. De Facto Independent Republic
04. Gate Thirty-One
05. Half A World Away
06. Maniac
07. These Clamors
08. The Goodbye Song
09. 0,5mg Per Day