Me First And The Gimme Gimmes - Jerry ("Square Dance Series" 7’’ Single)

Contexte :

Ce cinquième et ultime volet de la Square Dance Series ne met pas à l’honneur Jerry Springer et son émission douteuse mais Jerry Reed Hubbard (ce qui doit vous faire une belle jambe). Une performance disponible évidement en vinyle carré mais aussi en format classique de couleur jaune moutarde.

Chronique :

Pour ce dernier volet le groupe s’offre peut-être la pochette la moins ridicule de la série sur laquelle on pourrait même croire reconnaitre Joey Cape (si, si, le type au centre avec une moustache). Cela dit ne vous y trompez pas, car si le contenant se fait plus passe-partout (non ils n’ont pas repris l’artwork du single du célèbre nain de fort Boyard !) le contenu lui, reste fidèle au reste de la série. Voyez plutôt (non le chien de Mickey ne s’est pas mis au punk rock !).

On commence par « East Bound And Down », et ne vous laissez pas impressionner par le « Rough Mix » qui lui est accolé. Le type qui a apposé cette remarque doit être dur de la feuille. Ou alors son audition est des plus remarquables et il est champion toute catégorie au jeu des 7 erreurs, quoiqu’il en soit pour le commun des mortels entre cette version et celle de l’album cela reste bonnet blanc et blanc bonnet.

Le temps de retourner pour une dernière fois un des vinyles carré de cette Square Dance Series (notez toute l’intensité dramatique de cette scène), et voilà que débarque « I’m Gonna Write A Song ».
Forcement un tel titre peu prêter à sourire quand se trouve face à nous un groupe ne possédant aucun morceau propre. En tout cas je peux vous dire que pour leur dernier coup les Gimmes ont soigné le truc : la chanson nous accueille avec un riff d’intro pompé ni plus ni moins chez les Dead Kennedys et leur « When Ya Get Draft ». Cela s’en ressent avec une tune menée à 100 à l’heure ne manquant pas d’énergie avec un rythme en pleine ascension près à nous essouffler. Une fois n’est pas coutume et non content de venir chambouler la musique, le groupe mettra les mains dans le cambouis afin de trafiquer les paroles (peut-être inspiré par le titre de la chanson ?) : un passage final sur lequel on sentira encore planer l’ombre des DK avec un chant plus rugueux et un texte engagé, forcement à l’encontre du gouvernement américain (« Georges Bush Is A Fucking Joke… ») : le petit plus qui rend ce morceau terriblement accrocheur.

S’ils avaient commencé sur les chapeaux de roues cette série de single, les Gimmes finissent en toute beauté et tout aussi frénétiquement, de quoi nous faire patienter en attendant l’album Have Another Ball.