Sista Sekunden + A.S.T.R.O. @ Le Buveur De Lune, Paris

Premier concert punk rock pour Le Buveur de Lune, sympathique bar de quartier parisien du 11ème arrondissement à l’ambiance chaleureuse. Je suis assez surpris car je connais l’endroit pour ses concerts acoustiques ou autres représentations théâtrales, loin de l’univers punk hardcore que l’on va entendre ce soir.

L’arrivée se fait en douceur vers 20h00 alors que les groupes n’ont pas encore fini les balances. C’est le début de week-end et les choses se font tranquillement ; ça laisse le temps de discuter avec les amies et c’est tant mieux…

La salle est petite est chaleureuse dans tous les sens du terme ; les couleurs chatoyantes rendent la place plus que sympathique. Un petit bémol pour l’étroitesse des toilettes cependant ; il faut être contorsionniste pour pouvoir se soulager convenablement. A.S.T.R.O. commence à jouer devant une poignée de personnes. Quelque part entre La Quiete et Funeral Diner, ce groupe parisien donne dans le screamo/post hxc. Un genre assez casse-gueule car galvaudé par une multitude de groupes médiocres. Difficile de se faire une opinion sur A.S.T.R.O. : les passages speed rendent assez bien et la mayonnaise prend ; par contre je n’adhère que très moyennement aux passages plus lents et mélodiques. Il faut dire que l’on entend peu la voix du frontman et c’est bien dommage. D’autant plus que les mecs communiquent peu avec le public. Dommage. A revoir dans de meilleures conditions pour mieux juger leur univers.

Bière et clope pendant le changement de plateau : voilà Sista Sekunden prêt à jouer leur hardcore punk en suédois dans le texte. Dès le départ, ça joue vite et bien avec la bonne attitude ! Je reconnais Andy Dahlström, l’ancien bassiste des Satanic Surfers (présent lors de la tournée avec Venerea et All Systems Go !) qui officie en tant que guitariste chez les Sista Sekunden. Après une poignée de morceaux joués à la vitesse de l’éclair, un problème de batterie survient : la pédale de grosse caisse a flanché. Fort heureusement cet incident permet au guitariste et au bassiste de nous faire une aparté sur la relation Joey/Pacey du feuilleton Dawson’s Creek. Analyse plus que pertinente, on sait à présent ce que fait le groupe pour tromper l’ennui en tournée.

Reprise des hostilités, je reconnais ça et là des morceaux sans pouvoir chanter en suédois. Grosse frustration ! Soudain un abruti alcoolisé commence à bousculer les personnes présentes dans la salle sans ménagements. La violence va crescendo ; à tel point que le groupe arrête de jouer pour une petite explication de texte avec le malotru : « You’re destroying the show, man ! ». L’autre, piteux, s’excuse lamentablement du haut de ses trois grammes…

Le show peut reprendre à plein. La salle commence a ressembler à une étuve, la moiteur envahit l’atmosphère, tout le monde transpire à grosses gouttes. Les compositions de Sista Sekunden prennent toute leur saveur en live, ça fait plaisir aux oreilles du punk rock si bien maîtrisé !

Plus que 10 minutes annonce l’organisateur de la soirée après d’âpres négociations avec le taulier du Buveur de Lune…Manifestement trop bruyant, le concert gêne le voisin du dessus. On aura le droit au set normal des suédois mais pas aux reprises, dommage ! Une bien bonne soirée, qu’un ivrogne et un couche-tôt n’auront pas réussi à gâcher… Du punk rock, des sourires et un public assez nombreux (une cinquantaine) : mission accomplie pour l’organisation !