Rock Party #2 : Guerilla Poubelle + Justin(e) + Spark Gap @ Bessancourt (95)

Date : 16 mai 2008 par KeV’

Si tu habites le 95 et que tu préfères le punk-rock au collectif de rap, ce soir, c’est ton soir. Bessancourt, petite ville paumée du Val d’Oise connue pour… euh rien, accueille Guerilla Poubelle et leurs potes de Justin(e) dans le cadre d’ « Un concert près de chez vous » . Petite soirée agitée en perspective.

Il est 19h 30, je pense avoir loupé une partie du concert mais pourtant non, d’ailleurs ce n’est pas la folie furieuse sur le parvis de la salle des fêtes de la ville. Je suis même impressionné que le public soit aussi jeune, ne dépassant pas la quinzaine d’années pour la majorité. On se croirait presque à une séance de dédicace de Tokio Hotel, mais bon, ils ont des t-shirts Guerilla Poubelle alors...
Dans la salle, les stands de merch s’étendent sur plus de la moitié de la longueur avec des bières à deux euros ! Ça change des salles de la capitale et ses demis hors de prix. J’en profite pour papoter un peu avec Fab, le bassiste de Justin(e) sur le concert qui aura lieu le lendemain à Tulle avec Guerilla Poubelle, il ne manque d’ailleurs pas d’humour en lançant : « Il y aura Till à Tulle !! ». Ah ah ! Bon ok...

C’est Spark Gap qui ouvre le bal, avec des chansons plutôt pop-punk à la Blink, Fall Out Boy et consorts. Il y a de l’énergie, l’accent n’est pas parfait mais les petits gars ne s’en sortent pas trop mal. Le batteur martèle ses fûts à foison et fait bouger la jeunesse comme une tribu de pygmées avant un sacrifice humain. Ils iront jusqu’à jouer un début de morceau de messire Timbaland, histoire de tromper leur monde. Nous apercevons d’ailleurs Tom d’Union Jack en guest sur « Danger Us » avec une intervention assez inaudible où l’on comprendra juste « motherfucking billette » en fin de phrase, joli message.

Fin du show, Justin(e) monte sur scène et s’attèle à faire une balance qui n’a pas été effectuée au préalable. C’est chose faite, on peut commencer. On change de registre avec cette fois, du punk–rock, on remarque l’énergie développée par le combo. Le chanteur s’en donne à cœur joie : « Ce soir, la ville de Bessancourt vous offre un solo de lumière !! » ou encore « On va bientôt sortir notre nouvel album, il va s’appeler "Kikou-lol-xptdr", il y aura des croix gammées et des ours en chocolats autours ». Ils reprendront une chanson de Rancid dont je tairai le nom, plus par ignorance que par choix, mais il est important de le dire. La fosse bouge dans tous les sens, même si elle se vide peu à peu. Il y a quelques gros punks à crêtes (oui c’est un concert de punk à la base) qui envoient leurs poings dans tous les sens histoire de faire peur aux gens qui sont juste venus passer un bon moment.

Changement de plateau, l’hydre à 3 têtes se met en place, c’est une salle même pas à moitié comble qui s’impatiente de voir ses idoles défendre son dernier opus. « Il est où Jokoko ?! » demande un jeune homme à Till en train de mettre ses pédales en place : « Il n’est pas là ». Après quelques recadrages volumiques et des soucis de larsens, c’est « Punk Rock Is Not A Job » qui retentit dans l’enceinte, ça fait mal ! La poussée devant la scène est assez insupportable. Les barrières commencent à lâcher, Damien, le ’manager’ de Guerilla, accoure avec un rouleau de gaffeur pour les consolider.

Les chansons s’enchaînent les unes après les autres sans nous laisser le temps de respirer et c’est une claque dans la figure que je me prends par un gars dans la fosse au bout de quelques minutes, je me retourne et c’est Fab qui slam tel un gosse sur le tapis d’adolescentes pré-pubères. Till jongle entre bière et flotte pendant les chansons (mon dieu, il va pisser partout). Le public réclame « Etre Une Femme », mais c’est à coup de : « En fait, on a des feuilles où sont marquées les chansons que l’on doit jouer, ce n’est pas pour que vous nous disiez lesquelles. » que le message sera reçu. Bon finalement, leur vœu sera exaucé. Nous constatons que Koj n’est pas au meilleur de sa forme et reste en retrait par rapport à d’habitude.

A peine la moitié du show entamé que les fanatiques montent déjà sur scène, un défilé d’adolescents qui vient caresser les cheveux ou les cuisses de Till avant de retourner dans la fosse. C’est la folie et ça fait bien rire ce dernier. On aurait pu penser que, profitant de la présence d’Alex, le chanteur de Justin(e), le riff fédérateur de « Dans La Diagonale » nous ferait frémir de plaisir mais en vain. On notera aussi l’absence de tubes tels que « C’est Pas Si Simple » ou encore « La Fin Suffira ».

Fin du concert plus tôt que prévu, il n’y aura malheureusement pas de rappel malgré les hurlements du public, on reste un peu sur notre faim mais l’encas était quand même excellent. On se consolera dans la voiture en écoutant du Britney Spears et en mangeant des Princes.



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