Death Before Dishonor - Count Me In

Date de publication : 8 octobre 2007 par Punkachu

Contexte :

Après True Till Death et Friends Family Forever, voilà donc Count Me In, le nouvel album des bostoniens de Death Before Dishonor. On l’aura compris avec des intitulés comme ça, le groupe donne dans le gros hardcore qui tâche et ne mâche pas ses mots. Après des débuts foudroyants sur l’écurie Bridge Nine (où à peu près toute la fine fleur du hardcore est passée), le groupe revient confirmer son nouveau statut avec un opus de 13 titres dont on cerne l’ambiance rien qu’à la jaquette : on n’est pas là pour rigoler !...

Chronique :

Et c’est bien là le principal atout comme le principal défaut d’un groupe de ce style. Death Before Dishonor c’est du concentré de testostérone sur une demi-heure, des titres bétonnés au sonorités metal/hardcore, tous tournant autour des deux minutes… tournant aussi autour du même riff ou à peu près, et autour d’un même discours rabâché au slogan près.

La bande revendique son affiliation avec des mouvements borderline question apologie de la violence, valeurs hardcore traditionnelles élevées au rang de profession de foi (et gare aux mécréants !), et attitude un brin sectaire (FSU Crew et consort…). C’est viril, tatoué, rasé de près et bien assis sur ses convictions, ça fricotte allègrement avec la scène metal, et ça frôle aussi l’esprit un peu radical de cette partie indéboulonnable de la scène hardcore de Boston.
Les valeurs d’intégrité, de fidélité, de fermeté face aux machines à édulcorer l’esprit originel du hardcore ; tout ça est entre de bonnes mains avec DBD. La modestie à juste été un peu oubliée en route, le groupe se targuant de-ci de-là d’être le meilleur représentant de sa scène, le plus ‘true’, le plus extrême etc…

A force de réduire son champ de vision, et son champ de tolérance diront certains, le groupe limite aussi sa marche de manœuvre en matière de musique. Mais est-ce bien là l’essentiel ? Death Before Dishonor livre l’album qu’on attendait de lui et il faudrait être naïf pour penser qu’il aurait pu en être autrement. Le style proche d’Hatebreed et compagnie, est à la mode, le gros son et la facilité d’exécution du groupe incontestables, le bagage live aussi : DBD est un vraie machine à déchaîner les pit, et c’est bien là qu’on l’attendait avec ce nouvel album.
Suffisamment bref pour ne pas soûler (28 minutes), Count Me In contient son lot de mosh parts, de mid tempo propices au KDS, de chant hyper hargneux (ça gavera certains). Les plans purement metal sont suffisamment ponctuels, les chœurs taillés pour la scène sont très présents et la batterie calée en mode automatique pas trop systématique. En tout cas du gnon dans la gueule en perspective !

La reprise de Cock Sparrer, « Boston Belongs To Me » (à l’origine « London Belongs To Me ») avec au chant Colin Cambell des Colin Of Arabia (autre ‘boston hardcore band’), vient clôturer de façon plus punky, un disque brûlant et glauque, qui file suffisamment vite pour qu’on ait envie de le relancer plusieurs fois, et qui se pose là comme garant d’un genre qui n’est pas prêt de s’éteindre à défaut de se renouveler…



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BIOGRAPHIE DU GROUPE


Death Before Dishonor


Note : 16,5 / 20

Année : 2007

Durée : 28 minutes

Label : Bridge Nine Records

Du Son : SOUND

Tracklist :

01. Intro
02. Count Me In
03. Nowhere To Turn
04. Break Through It All
05. Curl Up And Die
06. Behind Your Eyes
07. Fuck It All
08. See It Through
09. Nothing But Agony
10. Infected
11. Take Me Away
12. Still Standing
13. Boston Belongs To Me