The Computers + Garage Lopez + Bleeding Pigs @ Le Rocher (Malakoff - Paris)

Date : 4 février 2008 par Seb-O-Matic

Une fraîche soirée de printemps... non on est encore en hiver ? En tout cas il faisait bon. Petit concert en banlieue parisienne. Conséquence directe de l’éloignement de la capitale capitaliste : le prix des consos s’éloigne un peu du racket, avec la pinte (appelée ici "le plein") à 4 euros, et qui n’a pas un goût de pisse. Une bière qui coûte pas trop de sous, c’est peut-être un détail pour vous mais pour certains ça veut dire beaucoup.

Ce sont les Bleeding Pigs qui ouvrent le bal, remplaçant au pied (et autres membres...) levé(s) le groupe Thé Dansant. Le trio du 91 assène son punk mélo en français devant un parterre qui semble zombifié. La faute au début de soirée et à l’alcool qui n’a pas encore assez coulé, ou aux voix bien trop faibles pendant le set des Cochons Sanglants ? En tout cas ceux-ci ne se démontent pas, enchaînent leurs compos aux refrains toujours bien amenés, et le gratteux oublie même avec le sourire son propre riff sur une intro.
Une petite reprise des Ramones "The KKK Took My Baby Away" avec le chanteur des Garage Lopez pour finir, avant un rappel ! Le début de la gloire !...

Derrière, les Garage Lopez font figure de vétérans. Mais des vétérans toujours fringuants. Lunettes de soleil pour chacun, et casquette vissée pour le chanteur, c’est parti pour quelques dizaines de minutes de punk’n’roll. Le batteur est déjà torse-nu, braguette ouverte, au bonheur des dames comme dirait Zola. Ses toms sont très bas et lui donnent une posture dévoilant sa ceinture abdominale, dont les tablettes de chocolat tiennent désormais plus du coulis...
En plein milieu du set, le bassiste casse sa corde, chose assez rare pour être soulignée, s’ensuit un intermède qui permettra un petit dialogue avec le public, mais aussi de refaire "le plein". L’occasion de souffler un peu pour leurs deux fans hystériques qui dansent dans tous les coins de la salle sans discontinuer.

Au tour des anglais de The Computers d’envahir la non-scène (les groupes jouent à même le sol). Le hic c’est qu’il en manque deux... Les voilà qui reviennent quelques minutes après, déguisés avec des pantalons slims blancs et des chemises rouges. Un look qui les rapproche encore plus s’il le fallait de cette fameuse mode des groupes en "The" dont les intellectuels auto-proclamés du rock’n’roll raffolent.
Mais avec The Computers il y a bien plus à voir, et surtout à entendre, que le look et l’attitude. Le sentiment d’urgence pré-domine, The Hives font l’amour aux Lawrence Arms pendant la dizaine de titres que nous balancent ces petits gars d’Exeter. Un batteur absolument impeccable, un chanteur sans cesse sur la brèche, un grand moment de rock’n’roll.

Le public ne s’y trompe pas et prend son pied, au point de réclamer un rappel qu’il obtiendra. A l’inverse du prix de leurs classieux t-shirts qui a baissé au cours de la soirée (passant de 14 euros à 11 euros après avoir vraiment compris à quel point le pouvoir d’achat des français était bas, malgré les promesses du sex-toy de Carla Bruni), la tension elle, est montée de cran en cran au fur et à mesure du set du quatuor, que l’on espère bientôt revoir traverser la Manche !



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