58 HxC Fest (Verse + guests) @ Sauvigny-Les-Bois

Date : 5 janvier 2008 par Roger

Après avoir fait passer des groupes prestigieux tels que Ignite, Blue Monday, Champion, Raised Fist, Terror ou très récemment Madball, l’association Start Today créée en 2003, a eu la bonne idée d’organiser le « 58 HxC Fest » ce 5 Janvier 2008. Cette année, c’est au tour de Strike Back, First Failure, Fire At Will, Nine Eleven, F.T.X., The Plague, All Against The World, To Kill et surtout Verse, de foutre le feu au petit village nommé Sauvigny-Les-Bois. C’est sans hésiter que nous décidons de partir en direction de Nevers pour une soirée qui s’annonce inoubliable. Départ de Mâcon à 15h, c’est au bout de 45 minutes seulement que nous arrivons à... trouver la sortie de la ville pour débuter notre périple.

A 18h, nous arrivons enfin devant la salle des fêtes de Sauvigny. On remarque alors que les voitures viennent de toute la France. L’ouverture des portes étaient annoncée pour 17h, c’est donc avec un peu de retard que nous pénétrons dans une salle toujours aussi sympathique. Le monde est déjà présent et l’on remarque directement tous les stands de merchandising qui entourent le public. Outre les t-shirts et strings des groupes hardcore présents, on ne peut pas passer à côté du stand de Peta France. Un écran nous dévoile les images prenantes, choquantes d’animaux abattus. La présence d’un stand de l’organisation de défense des droits animaux, tenu ce soir par le frontman de First Failure, est à la fois la bienvenue mais aussi ironique vu qu’aucun sandwich végétarien n’est vendu… Situation assez absurde de se retrouver avec un jambon beurre en matant des cochons se faire abattre.

A peine le temps de se désaltérer que les parisiens de Strike Back envahissent la scène pour jouer un hardcore très inspiré par la scène New Yorkaise. Malgré quelques problèmes de son, récurrents durant toute la soirée, le groupe motive les troupes tant bien que mal. Le courant passe bien mais on a tout de même du mal à rentrer dedans, leur hardcore étant tout de même assez différent du reste, influencé par Sick Of It All et aux relents parfois skincore (notamment pour un titre très typé en plein milieu de set). Les membres du 95 District nous font cadeau d’une reprise de « Waiting » du groupe Strife. C’est en défendant avec ardeur leur nouvel opus « Where I Stand », sorti sur STS-Network, que le retour commence à fumer. Ils finissent leur set de 30 minutes sans l’aide des retours et s’en sortent sans grandes difficulté. Il s’agit là d’une belle prestation, notamment grâce à la présence charismatique de Chris au chant, de la bonne humeur de Kwett à la gratte, et des compositions techniquement bien exécutées.

A peine le temps de souffler que quelques minutes plus tard, First Failure débarque sur scène et entame son set. De gros problèmes au micro viennent légèrement gâcher le premier titre. C’est impressionnant de remarquer à quel point leur son est bien mené, très proche de Champion et Turning Point. On en a la preuve française : le Youth Crew n’est pas mort. Nicolas, le chanteur, remercie l’implication du public présent, dans la survie de la scène Hardcore. Ils en profitent pour nous balancer une reprise de In My Eyes. Les spectateurs adhèrent totalement, et quelques coreux se pressent aux sings alongs. Une énergie très positive, menée par un groupe que l’on croyait mort.

Toujours très rapide dans les enchaînements, c’est au tour des toulousains de Fire At Will. Le groupe débarque sur scène le sourire aux lèvres. Cette bonne humeur ne les quittera pas durant l’intégralité de leur set. Dernière date de leur tournée d’hiver, le groupe fait la promotion de son album « Today Is Mine », sorti cette année chez Eternalis Records. La fatigue ne se fait absolument pas sentir, et Quentin se donne à fond pour motiver l’audience, soutenu par les choeurs du gratteux. Il n’oublie pas de remercier le public pratiquement entre chaque chanson et descend même chanter aux côtés de public pour le dernier titre, concluant ainsi une prestation très positive.

Nine Eleven enchaîne quelques minutes après. C’est un soir très important pour eux puisqu’il s’agit d’un des premiers shows du nouveau chanteur, Romain. Au premier abord, le jeune homme semble assez stressé et reservé, mais c’est dès le premier titre qu’il laisse le public sans voix. Un style totalement différent de Simon, une voix plus criée, variée, le pari est réussi, tout le monde semble conquis. Nos coreux de Tours joueront principalement les titres de leur album « Use Your Disillusion » sorti l’année dernière chez STS Network. Tout le monde a le poing levé sur les refrains de « Dead Already », « Over The Bridge » ou « Enter The Dragon ». On peut seulement regretter l’abscence du titre phare « Sell Your Soul ». On en redemande !

Un petit tour dehors pour s’aérer l’esprit, et nous voilà repartis avec The Plague, un groupe de Perpignan, aux influences plutôt metalcore. Une bonne surprise puisque le groupe évolue dans des compositions très brutales et torturées. C’est techniquement bien construit et dans l’ensemble très carré. Bien que majoritairement, tout cela sonne très métal, il est impossible de ne pas constater une influence hardcore. Il serait complexe de résumer leur musique sur l’impression d’un seul concert. Bien curieux en tout cas de voir la suite des événements pour ce jeune groupe.

Les habitants de Nevers se réunissent peu à peu devant la scène pour soutenir leur groupe fétiche, j’ai nommé F.T.X.. On peut tout d’abord remercier les gars, en partie responsables des prestigieux concerts hardcore/punk de Sauvigny-Les-Bois (Raised Fist, Champion, Ignite, Set Your Goals, No Trigger, Terror, pour ne citer qu’eux). Ils évoluent dans un hardcore modern à la Carry On, avec de très légères connotations à la Madball. Ils peinent quelques peu à bouger, puisque étant occupés par l’organisation, ils n’ont pour la plupart rien mangé de la journée. Cependant, le public remarque que le groupe se donne à fond et dans le pit, c’est un peu l’orgie, entre circle pit et mosh part. Une demi heure de bonne musique pour défendre, à bout de souffle, leur album « Between Ghosts And Shadows » sorti chez Come Dancing Records. Ils finissent bien entendu par leur reprise de « Good Lookin’ Out » originellement interprétée par Sick Of It All.

Une pause légérement plus conséquente laisse le temps à All Against The World de se préparer. Ils représentent la grande déception de la soirée. Totalement épuisés par les 1500 bornes qui séparent Lisbonne de Nevers, les portugais n’oublient pas de le faire remarquer entre chaque chanson. Outre le fait que le bassiste soit gelé comme une rave, ils se plaignent également de ne pas avoir choper un peu de drogue... une réflexion qui a forcément du mal à passer dans une salle à moitié remplie de Straight-Edge. Pas d’ambiance du tout donc, pour une prestation véritablement décevante. Pourtant présent pour défendre leur musique, très prometteuse sur galette, All Against The World n’aura pas fait l’unanimité ce soir.

La programmation prend un peu de retard, et c’est à 23h45 que les italiens de To Kill prennent possession de la scène. Groupe totalement Straight-Edge et Vegan, ils séduisent rapidement par leur hardcore brutal. A cause de la grippe, ils sont apparemment en dessous de ce qu’ils ont la capacité de montrer. Le public de Sauvigny se remet à mosher pour le plus grand plaisir du groupe. On peut constater la bonne prestation de Camilla à la gratte (oui oui une femme) qui soutient les riffs déments de xJaix. Avec une attitude très positive et une brutalité hors norme, les ritals séduisent le public et finissent brillamment de chauffer la salle avant l’arrivée des américains, stars de la soirée.

Voilà, c’est avec une heure de retard que les hardcoreux de Providence, Verse, débarquent sur scène. D’apparence réservée, ils partent vite en vrille dès les premières notes de « Hard To Breath ». Tout le public est compressé devant la scène, laissant un petit espace aux mosheurs. Les gros problèmes de son font sourire Sean. Il confie même à son batteur trouver cette soirée à la fois bizarre et géniale. Toujours en osmose avec le public, il propose une interprétation torturée de ses lyrics. « From Anger And Rage », « Lost », « Start A Fire », « Tears Down This Wall », « What This Means », tout y est. Les gratteux sont présents, on peut peut-être regretter l’abscence de motivation de la part du bassiste, embauché pour cette tournée européenne, et qui semble plus jeune que les autres membres. Tout le monde devient fou lors des sings alongs, Sean n’hésitant pas une seule seconde à tendre son micro. Ce set généreux, sincère, bourré d’émotion, est entrecoupé de discours plutôt engagés à l’encontre de Bush et de sa politique, ou bien de la guerre. Entre remerciements des groupes et quelques dédicaces aux Straight-Edge présents dans la salle, c’est avec plaisir qu’ils nous font cadeau d’une nouvelle composition qui promet du très bon pour le prochain album. Au bout d’une trentaine de minutes, Sean quitte la scène suivi par ses acolytes, les uns après les autres.

C’est alors que le public intervient, après quelques minutes de « One More ! » hurlés, Verse reprend possession de la scène pour jouer « Waiting On Revolution », très intense, puis repart comme si rien ne s’était passé. Une inquiètude commence à peser dans la salle des fêtes de Sauvigny-Les-Bois... Le groupe ne va tout de même pas nous laisser sans avoir joué « Saying Goodbye ». Heureusement, après plusieurs bonnes minutes d’attentes, ils reviennent sur scène et entament les premières notes du tube. Le feu est déclaré pendant 3 minutes et c’est avec le cœur qui bat à cent à l’heure qu’ils quittent la scène définitivement.

Une petite heure plus tard, quelques skeuds et tishs achetés dans les différentes distros présentes, et il est temps pour nous de repartir en direction de nos lits. Merci à Start Today et à tous les groupes pour nous avoir fait passer une soirée magnifique, de quoi nous laisser un bon souvenir en ce début d’année bien maussade...



Copyright © 2003 - 2008, punkfiction.propagande.org. Tous droits réservés.
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.

BIOGRAPHIE DES GROUPES


Nine Eleven

Strike Back