Bad Chickens - Chocolate Box

Contexte :

Deuxième album pour les Valentinois de Bad Chickens. C’est ce coup-ci dans le poulailler de Dirty Witch (ISP, Pookies, Sons Of Buddha…) que les cinq branleurs trouvent refuge pour sortir ce nouvel opus de 15 titres... pour 30 minutes.

Chronique :

Bad Chickens n’est sûrement pas le groupe le plus dur à cerner de la scène hexagonale. La métaphore de la "boîte à chocolat" ne trompera que les plus innocents, cet album fourré de 15 titres renfermant en effet un ramassis de textes tous plus simplistes et directs les uns que les autres. Odes à la franche camaraderie, à la déconne alcoolisée sur fond d’allusions de cul si possible, voilà un punk rock rancidien, rockn’roll ou street par moment, qui ne masque ni ses influences ni ses faiblesses.

La musique de ces cinq mauvais poulets là a les défauts de ses qualités : un punk rock comme on aimerait qu’il soit toujours composé, franc et direct, avec pourtant une pointe de redondance agaçante et pas grand-chose à dire dans le fond, une fois épuisé le thème de la viande saoule et du vomi dans le caniveau. Le groupe ne manque pourtant pas d’humour et ne s’embarrasse pas de finesses là où elles n’ont pas lui d’être : « Shemale », « Kill Kill », « Get Some Chicks To Our Show » et une palanquée d’autres, ne sont là que pour inciter à la débauche éthylique lors de concerts où bras-dessus, bras-dessous on gueule à gorge déployées avec les potes.

Bon, le cliché punk va encore en prendre une couche et alors ? On n’est plus à une près. Le tout est en tout cas rudement bien exécuté, même si souvent résumé à un slogan, une phrase, ou un court refrain emblématique chanté en choeurs sur des rythmes très caractéristiques du genre, parfois matinés de quelques soli guillerets. Quelques invités viennent agrémentés l’ensemble de featuring sympa comme sur la cover de The Primitves, « Crash », où Anita des Baby Face vient pousser la chansonnette, ou sur « The Sun Never Shines On Me » co-écrite avec Ed de Sons Of Buddha, également aux choeurs avec son acolyte Forest.

Bref de la franche déconnade rock n’roll entre potes, pas de prises de tête et pas mal d’énergie à revendre, tout ça comble largement les manques d’originalité et de diversité d’un style dont ce n’est pas forcément les qualités première de toute façon. Et puis c’est un tel plaisir de débrancher un peu son cerveau des fois pour gueuler des refrains à la con... "Kill Kill ! Kill the cops who listen du Hip-Hop !"... Ha ha...