Exit Wounds + Escarres + True Believers @ L’Alhambra (Nancy)

Date : 19 octobre 2007 par Anarchibald

Vendredi 19 octobre 2007, un jour en apparence banal et pourtant aujourd’hui se fête un événement notoire sur Nancy. Si vous pensiez à la release party de « Like A Rolling Thunder », le premier EP d’Exit Wounds (ex-Happy Shoesfeet Head) vous avez tout faux, car le véritable événement est qu’aujourd’hui je fête mes 2 ans de permis ! Ce report sera donc un peu spécial puisque je ne vous parlerai pas de musique mais de l’histoire du permis de conduire. Ainsi c’est par une belle journée de 1889 qu’eut lieu le premier examen de conduite automobile prodigué alors sur un tricycle à vapeur, il fallut cependant attendre quatre ans avant que ne soit instauré par les préfectures de police un certificat de capacité pour la conduite des véhicules à moteur...

Comment ça vous vous en foutez ? Ah bah elle est belle la jeunesse dès qu’il s’agit de faire du bruit dans un micro y’a du monde mais quant il s’agit de parler culture, il n’y a plus personne, c’est pas comme ça que vous allez réussir à « travailler plus pour gagner plus » ! (haaa !! Nicolas sort de ce corps !!) Bon allez assez de conneries et d’UMPisme comme ça, retour à la culture... la culture punk bien sûr !

C’est donc vers 21h40 ou plutôt 21h35, puisque je passe au moins 5 minutes à chercher 3€ au fond de mon sac, que je me pénètre à l’Alhambra. Et pourtant malgré ces 40 minutes de décalage par rapport à l’horaire annoncé les hostilités n’ont toujours pas débuté ! Ainsi, et en dépit du « X » apposé sur ma main lors de mon entrée, je me dirige vers le bar où un serveur prend ma commande pour l’oublier aussitôt avant de retourner discuter avec son collègue (une mesure à toute épreuve pour lutter contre l’alcoolisme). Je poireaute donc comme un con (toute l’histoire de ma vie) avant de renouveler ma commande auprès dudit collègue qui me l’apporte sans tarder. S’en suit alors un sirotage de bière entrecoupé de serrage de mains avec les membres d’Exit Wounds puis un retour au bar pour choper une pinte parce qu’on a l’air un peu con à tenir un verre vide.

Cela dit je n’ai pas la temps de liquider que True Believers entame son set. Forcément avec un nom pareil moi je m’attendais à un son dans la veine des Bouncing Souls, ce qui ne sera pas du tout le cas. En effet les vosgiens donnent dans le hardcore et c’est plutôt réussi ! D’ailleurs les rangs se resserrent vite autour du groupe, avec peut-être une légère préférence pour le bord droit, que voulez-vous c’est là que se trouve la bassiste. Néanmoins je vous vois venir vous et vos esprits vils et lubriques (comme Stanley haha), et bien non l’intérêt du public pour ce groupe ne se limite heureusement pas à cet aspect disons... visuel. En témoigne le pogo qui ne tarde pas à partir, cela fait d’autant plus plaisir qu’il y a longtemps que je n’en avais pas vu à Nancy (vous imaginez on aurait pu faire encore pire qu’à Paris !). Il faut dire que le chanteur donne le ton en gigotant dans tous les sens. Le show se poursuit donc de plus belle en dépit d’un retour trop faible sur le chant et de backings qui ont parfois l’air de sortir d’une C.B., dommage car en tout cas j’ai été agréablement surpris par ce groupe.

Les deux derniers titres sont annoncés et je me souvient avoir embarqué mon appareil photo ce soir, je me faufile donc à travers le public afin de prendre une demi-douzaine de clichés qui, faute de temps pour effectuer les réglages sont loin de casser des briques. Tant pis je laisse tomber les photos une fois de plus.

Le changement de groupe sera pour moi l’occasion de poursuivre mon petit historique : ainsi en 1899 le certificat de capacité spéciale permet de circuler sur route à 30 km/h ainsi qu’à 20km/h en ville... Heureusement pour vous j’arrête ici mes tergiversations puisque l’attente se poursuivra par une discussion avec un type fraichement débarqué sur Nancy et forcement sympathique puisqu’il aime les Casualties (oh joie !).

Voici maintenant venu le tour des tout aussi vosgiens d’Escarres. Bon c’est sûr avec un nom pareil il ne faut pas s’attendre à du pop-punk... d’ailleurs les premières minutes confirmeront que le groupe mérite bien son nom et me feront par la même occasion regretter d’avoir oublier mes bouchons d’oreilles. Il faut dire que le style du groupe (hardcore/screamo) ne se situe pas trop dans mon registre (moi je suis plus André Rieu que voulez-vous ?). Du coup je me remet à fabriquer des bouchons d’oreilles avec cette fois-ci un vieux mouchoir usagé (hum...). Cela dit le public apprécie et continue à s’agiter même s’il me semble que celui-ci devient légèrement plus clairsemé que précédemment. En tout cas les zicos étrangement vêtus ont l’air de s’éclater, prenant un malin plaisir à provoquer les spectateurs en les traitant de messins (insulte suprême pour un nancéien, surtout s’il est supporter de foot).

Dernier changement et dernier tour au bar où le serveur me fait remarquer mon étrange logique demi/pinte/demi. On clôt le tout pour une pause pipi et hop me voilà près pour la dernière ligne droite.

Voici donc venu le temps, non pas des cathédrales, mais d’Exit Wounds qui entame son set avec « Look Forward » suivi de près par « All My Memories Are Gone ». Comme c’était le cas pour pour True Believers le chant est malheureusement trop en retrait par rapport au reste. Le pogo lui est toujours de la partie, mené entre autres par des membres des ex-Smonking Monkeys et ex-Swanky Kids, il ne se calmera que pour laisser les membres d’Escarres slamer, autrement dit être pris en sandwich entre le public et le plafond. Comme à son habitude le groupe enchaîne les morceaux à 100 à l’heure, réservant les rares temps morts pour les remerciements (dont un pour le zine !). On passera bien sûr en revue tous les titres du nouvel EP (lire la chronique) avec même un inédit en prime, sans oublier la classique reprise de Minor Threat. A peine le temps de reprendre son souffle et voilà que la dernier titre pointe le bout de son nez, c’est « O.B. » qui clôturera faussement le show puisqu’un coup d’oeil rapide à la setlist posée sur le sol nous annonçait la prolongation de 45 secondes avec une reprise de Kid Dynamite.

On aura encore une fois eu droit à un set cours mais intense (hardcore reprezents), suffisamment long en tout cas pour que Braddy malmène ses baguettes (il y en a une qui faisait peur à voir). Le temps que le groupe range son matos puis je pénètre dans une petite pièce sombre et lugubre en compagnie des gars d’Exit Wounds afin d’effectuer une interview, mais cette histoire, Père Castor vous la racontera plus tard.



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