Uncommonmenfrommars + Sirwiston + Patates Rat + Les Skapotes @ Chambéry (Parc Des Expositions)

Date : 31 octobre 2007 par Dalin

Mercredi 31 Octobre, à Chambéry, c’était concert. Eskapotes, une affiche réunie grâce à l’asso « Libérez les Capotes », qui lutte contre le SIDA. Entrée 9€ avec le flyer, tout est bien organisé, stands de prévention etc… Quelques 600 personnes ont répondu à l’appel et se retrouvent au Parc des Expositions. Arrivé à la salle à la bourre, genre vers 20h15 au lieu de 19h30 on s’attend à s’être fait enfler le premier groupe. Et bien non, sitôt qu’on entre dans la salle, les bougres montent sur les planches. Ce soir ce sont Les Skapotes qui ouvrent le bal, une formation ska (non, sérieux ?) venue tout droit d’Alsace pour l’occasion. Ils entament leur set de ska festif, avec des reprises de groupes inconnus pour moi, mais qui passent pas mal. Ils sont une dizaine, avec une section cuivre bien fournie, et deux chanteurs. L’ambiance est très bonne et lorsqu’ils annoncent qu’ils vont reprendre « Je ne paye pas » des Caméléons, on se sent obligé d’aller tâter le pogo. Bon souvenir de ce groupe qui aura finalement joué plus de reprises que de compos mais qui aura réussi son coup.

Monte ensuite sur scène Patates Rat (enfin après 20 bonnes minutes d’attente, ce qui sera la règle ce soir), un autre groupe ska à la composition moins cuivrée. Le groupe a l’air de bien se débrouiller mais bon, de mon point de vue : le ska point trop n’en faut. On préfère donc goûter la (bonne) bière et se poser dans un coin en discutant. Comme leurs prédécesseurs le groupe prend soin de parler au public des dangers du SIDA et de l’importance de se protéger. Leur set s’achève après 45 minutes et les applaudissements sont nourris. Le temps de faire un tour au stand et c’est Sirwiston qui entre en scène. Sur le flyer on voit marqué « Rock Expressif », ce qui, quand on y réfléchit ne veut rien dire (vous avez déjà entendu du rock inexpressif ?). Les trois musiciens arrivent en costar blanc avec un petit décor (ni très utile ni très joli) et commencent à jouer. Première constatation : la formation est bizarre puisqu’on retrouve une batterie, 2 grattes et pas de basse. Bon, voyons. Le rendu est conforme à ce que l’on attend : leur rock un peu expérimental est trop aigu, manque de profondeur, et même si les 3 amis ont l’air de bien maîtriser leurs instruments on suit le set en ayant la désagréable impression qu’ils ne connaissent qu’un accord. Leurs textes, en français, semblent parler de malaise, de mal-être, etc… L’un des guitaristes fait quand même preuve d’un bel humour en assénant un très second degré « Le SIDA c’est mal ». Le groupe quitte la scène sous des applaudissements un peu mitigés, mais il faut bien dire que la programmation les plaçait un peu en OVNI ce soir.

Maintenant c’est le grand moment : les mains commencent à trembler, on scrute de partout. Les gars d’Uncommonmenfrommars, ont bien fait quelques passages à leur stand ou dans la foule, mais cette fois-ci ils vont jouer. La foule se masse près de la scène et ça commence. Les Martiens ont l’air en forme et attaquent d’entrée dans le vif du sujet. Autant vous dire tout de suite que je ne me rappelle plus de la setlist précisément… Mais, dans le désordre : “78”, “Security”, “Get The Fuck Out Of My Life”, “You Can Be Evil” (“I can take a whole lot more ! Give me all you have I know you can eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeevil”), “Fat Boy”, “Noise Pollution”, “System’s after you” y passent… Le dernier album, « Scars Are Reminders », qui m’a beaucoup moins emballé que les autres n’est pas en reste, avec « All Or Nothing », « Dead Inside », « Fingers To The Bone », et « School’s Long Gone « (pour tout ceux qui ont cours demain, dixit XXX). Une bonne setlist donc mais où il manque tellement de bonnes choses (ou sont « Dark Sunday », « Who Do You Think You Are ? », « Hello Everybody », « Go Get A Life » ?...). Le groupe enchaîne ses hits sans accrocs, si ce n’est parfois quelques paroles, comme ils le font d’ailleurs remarquer. Entre les morceaux les joyeux drilles débitent des blagues pourries, à propos d’un micro qui pue, toutes aussi nulles les unes que les autres, mais avec quelques perles (« On remercie tous les groupes qui sont passés avant nous, les Skapotes, Patates Rats, Sirwinston, le SIDA… euh non pas le SIDA »). Big Jim se permet quelques slams avec sa basse, le tout dans une très bonne ambiance...

Apres une heure de punk rock intense le groupe déserte les lieux, puis revient pour un rappel de trois morceaux, « Dinosaur », « I Don’t Care » et une reprise inconnue, ou Ed passe aux fûts, Big Jim à la gratte et Daff à la basse (Trint restant fidèle à sa gratte). On en sort en sueur, avec un grand sourire, des images plein la tête, et bien sûr des bleus partout. Etonnement aucun connard ivre mort n’est venu me casser les noix cette fois-ci, on va pas se plaindre. Après le concert les membres d’Unco prennent le temps de discuter un peu avec le public et de nous refiler des médiators. La salle se vide sur ce qui aura été un très bon concert et une réussite pour l’asso, qui n’attendait pas un tel succès.



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