Sum 41 - Chuck

Publié le 5 novembre 2007 par Cradosse

Contexte :

Nos 4 Canadiens reviennent de loin. Partant réaliser un documentaire pour l’organisation canadienne War Child (pour les enfants congolais victimes de la guerre), ils se retrouvent en plein milieu d’une fusillade. C’est un certain Chuck Pelletier, membre de l’ONU, qui va leur sauver la vie. En guise d’hommage à leur ange gardien, ils décident de nommer leur 4ème album Chuck qui sort 2 ans après Does This Look Infected ?

Chronique :

La période 2003-2004 aura vue certains groupes s’éloigner de leur style de prédilection pour changer de direction musicale. D’abord il y a eu Blink 182 avec leur album éponyme quittant les terres chaotiques du punk rock pour des espaces plus New Wave. Ensuite eu Good Charlotte dans le même genre avec leur Chronicles Of Life And Death. Alors s’il y avait bien un groupe que l’on attendait au tournant, c’est bien sûr Sum 41. La paranoïa s’installait. Allaient-ils prendre le même chemin que leurs comparses ? Allaient-ils accoucher d’un album à la The Cure ? Allaient-ils pondre un 2ème Does This Look Infected ? faute d’inspiration ?

Que nenni ! Les Sums font fort, très fort avec ce 4ème skeud. Chuck s’impose comme la production la plus aboutie du groupe tout en gardant leur personnalité qui a fait le succès de leurs précédents albums. Dans la continuité de ce qu’ils avaient fait sur Does This Look Infected ? en plus maîtrisé, plus recherché que jamais, très varié et explorant de nouvelles terres bien plus pop que sur All Killer No Filler (et saluons le livret dessiné par GIA et Stevo 32). Le croisement des genres fait mouche à tous les coups (mis à part la très passable "Slipping Away") et ceux qui pensaient que Sum 41 n’était rien de plus qu’un groupe linéaire et débile peuvent aller se rhabiller. Finis les blagues et les rots en public, il semble que le groupe se soit considérablement calmé du fait des évènements qui se sont déroulés quelques mois avant la sortie de l’album.

Un peu de punk rock par ci ("No Reason", "Welcome To Hell"), beaucoup de heavy metal par là ("We’re All To Blame", "The Bitter End",…), nouveauté avec des ballades du plus bel effet ("Some Say", "Pieces") ou alors tout à la fois ("88" est sans conteste l’un des meilleurs morceaux jamais écrits par le groupe), Chuck est une vraie bombe sonore qui livre le meilleur du groupe. Does This Look Infected ? paraît vraiment uniforme à côté. Le groupe a pris le temps pour composer l’album comme il faut, faisant table rase des fioritures, accumulant les idées et intégrant les différents goûts de chaque membre pour un résultat dépassant toute espérance.

Comme sur Does This Look Infected ? avec le titre "Mr Amsterdam" et son riff pompé à Metallica, Dave Baksh remet une couche avec "The Bitter End" et le terrible solo à la Kirk Hammett. Dernier hommage aux Four Horsemen car cet album est le dernier du Guitar Hero bronzé qui partira exprimer ses envies heavymetal à 100% avec Brown Brigade. Mais autant dire que c’est sur cet album qu’il joue le mieux de la guitare. Eructant tout son potentiel, impressionnant de maitrise et de technique (la montagne russe de riffs qu’est "88"), son départ va créer un manque dans les albums à suivre, car il était un atout majeur dans le groupe et pour certains un guitariste de génie. Stevo 32, lui, a doublé la dose de kick dans les morceaux. Les changements de rythme sont légion : rapidité ("Angels With Dirty Faces", "We’re All To Blame") mitraillette sans épuisement de balles ("No Reason", "Open Your Eyes") et double pédale à gogo sont de la fête ("The Bitter End"). Le tempo sait pourtant se faire plus lent dans les morceaux les plus calmes ("There’s No Solution", "Pieces", "Somesay").

Deryck de son coté varie l’intonation de sa voix tantôt aggresive ("The Bitter End",…) ou plus calme ("Somesay") voire chuchotante ("Slipping Away" avec ses violons) et torturée à la fin de "88". Et toujours ces refrains entêtants ("No Reason", "Welcome To Hell") à se demander comment il fait pour les dégommer de la sorte… Et avec des thèmes comme la société de consommation ("Pieces"), la situation actuelle du monde ("We’re All To Blame") et… Paris Hilton (l’ex de Deryck à l’époque) comme bouc émissaire sur "Welcome To Hell", que dire de plus si ce n’est que 3 ans à attendre que le groupe se remette du départ de Dave et ponde un nouvel album : c’est trop !

Note : 18 / 20

Année : 2004

Note : 42 minutes

Labels : Universal Music Group / Island Records

Tracklist :

01. Intro
02. No reason
03. We're all to blame
04. Angels with Dirty Faces
05. Somesay
06. The Bitter end
07. Open Your Eyes
08. Slipping Away
09. I'm Not The One
10. Welcome To Hell
11. Pieces
12. There's No solution
13. 88
Hidden Track: Subject To Change

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