Contexte :
Ça n’arrête pas pour Pennywise en cette fin de XXème siècle. Après la sortie en 1999 de leur cinquième album studio Straight Ahead, leur présence au Van’s Warped Tour ’99 qui a précédé l’harassante tournée du "Straight Ahead Tour" traversant les quatre coins du monde ; la bande du gros Fletcher revient au printemps de l’année 2000 avec leur premier album live intitulé Live at the Key Club. Un disque enregistré lors d’un concert au célèbre au Key Club d’Hollywood qui célèbre leur 10 ans de présence au sein de la scène punk californienne.
Chronique :
Dix ans à prêcher la bonne parole d’un skatepunk contestataire et engagé un peu partout dans le monde. Dix ans où le groupe d’Hermosa Beach a vécu le meilleur (l’explosion avec About Time) et le pire (la mort prématurée de Jason Thirsk). Dix ans que l’on skate en écoutant leurs chansons devenues de vrais hymnes. Dix ans où le groupe à évolué de petit frère de Bad Religion (même s’il s’en est revendiqué un peu moins pendant la période major de BR), à référence ultime du renouveau punk rock (avant l’arrivée des "jeunots ‘eMpTVisés’). Dix ans à rester les mêmes, à contre courant des modes et des changements qu’opéraient certains de leurs congénères.
Et tout ça, Pennywise nous le rend bien avec ce live devenu culte pour tout fan du genre, accentuant encore la réputation de mastodonte live du groupe de Jim Lindberg. Après le piano paru sur Full Circle qui sert d’introduction, Jim lâche : "Salut nous sommes Pennywise de Hermosa Beach, Californie. YEAHHHHHHHHHHHHHH !". " Est-ce que vous êtes prêts ? YEAHHHHHHHHHHHHH !". "Est-ce que vous êtes FUCKIN’ prêts ? YEAAAAAHHHHHH !". C’est parti, rien ne va plus, "Wouldn’t it be nice" défouraille sévèrement, la machine est lancée et elle ne va pas s’arrêter pendant une grosse heure. Le son est très acceptable (on est loin des futurs Live In A Dive du gros Michel mais le son est bon quand même), et les titres triés sur le volet.
Des tubes en-veux-tu-en-voilà : du très vieux ("Final chapters", "Same old story", "Peaceful day"), du surpuissant ("Can’t believe it", "No reason why", "Society"), du monstrueux ("Fight til’ you die" et "Pennywise", "Perfect people", "Homesick"), tout ça sur un tempo qui frôle la vitesse du son (on remerciera jamais assez Mister Mc Mackin au poste de cogneur de fûts, sincèrement). Fletcher chauffe bien la salle et Randy ne parle quasiment pas durant le concert. Il se contente si on peut dire, d’effectuer les chœurs derrière un Jim Lindberg des grands soirs, chaud comme la braise (la fin de "Unknown road", déchire la crête !). Le groupe explose littéralement le Key Club à grands coups d’hymnes intelligents et anti-cons. On ne pas résister à reprendre avec la foule le poing levé des "kiss your ass goodbye !", les "can’t believe it" ou les "screw the perfect people FUCK THEY ALL LOOK THE SAME !".
On saute à s’en briser les rotules et comme si cela ne suffisait pas, les quatre nous gratifient du "Minor threat" de Minor Threat pour montrer aux kids que la musique de Pennywise ne s’est pas faite toute seule. L’album se termine avec l’émouvant "Alien" (frissonant le moment guitare/voix !), puis le mythique, classique, légendaire morceau qui pour la majorité d’entre nous, nous a tous fait découvrir Pennywise et hymne des stades de football : "Bro hymn". Sur ce morceau le frère de Jason (RIP), Justin (batteur de 98 Mute) nous vibrer d’émotion "en lâchant un " Jason my brother this one’s for you !". Culte ! Rien à rajouter : "PENNYWISE, PENNYWISE, PENNYWISE, PENNYWISE !" (la fin de "Bro hymn").
Note : 17,5 / 20
Année : 2000
Note : 52 minutes
Labels : Epitaph Records
Tracklist :
01. Intro
02. Wouldn't it be nice
03. Living for today
04. Final chapters
05. Can't believe it
06. Unknown road
07. Homesick
08. No reason why
09. Fight til' you die
10. Peaceful day
11. Society
12. Straight ahead
13. Pennywise
14. Perfect people
15. Minor threat
16. Same old story
17. Alien
18. Bro hymn