Contexte :
Après une démo en 2003, Angry Penguin signe le groupe et un premier album Post Apocalyptic Nightmare, Vol.1 : Vibrations In Hyperspace sort en 2004. Quel album ! Un classique même ! Véritable monument de violence brute et de fureur supersonique saupoudrées de passages aériens, Vibrations In Hyperspace est d’autant plus surprenant. Si 2004 a été l’année où l’on a vu Belvedere accouché de son dernier album avant son trépas définitif, elle aura aussi été celle de la révelation de ce groupe obscure venu raviver la flamme d’une scène skatecore nord-américaine un peu à la traine ces dernières années (en comparaison de son homologue européenne).
Chronique :
Complètement barrés du début jusqu’à la fin mais détenteurs d’un rare talent, les 4 de Dr Hourai nous proposent une sorte de vague déferlante supersonique contenant des riffs de guitares tantôt mélodiques et furieux oscillants entre metal et skatepunk, une batterie ultra rapide, des expérimentations farfelues et, point fort de cet ouvrage, une voix défiant toutes les limites établies.
En effet, après une écoute de cet album, on est vraiment abasourdi par tant de rage, de force, de puissance, de hargne, de... talent quoi ! Ce Matt Setzer pousse vraiment sa voix à l’extrême, il varie les ambiances, il met ses cordes vocales à rude épreuve et c’est vraiment à s’en niquer les cordes vocales à vie. Ecoutez ces envolées lyriques ( "Intro", le début de "Disintigration On Level 1") croisant le fer avec ses cris porcins, il s’égosillle à s’en vomir dessus ("Malachi Constant"," Half Beating The Midi Frequencers", "Shadow’s Arm")...
Quant à la section instrumentale, que dire si ce n’est qu’elle est gé-ni-ale ! Pour le prouver, il faut écouter "Malachi Constant", LA chanson de l’album. Des riffs speedés, agressifs et mélodiques à profusion à s’en péter les genoux dans les pits, de la basse vrombissante à l’excellent solo metal de fin en passant par la batterie "machine de guerre", le tout au service de la voix du chanteur qui part dans tout les sens. Un vrai moment de pur bonheur ! Mais Charlie Costa, Brian Reo et Mike Hunt savent aussi se faire plus calmes quand il le faut ("Discarding A Dead Universe", "Intermission",...)
Autre péché mignon du groupe, sa capacité à expérimenter, à quitter pendant quelques courts instants les sentiers du skatecore. Que ce soit les beats electro sur "Intro", les passages à la guitare sèche ("Intermission"), des parties metal dignes des 80’s ("Persistance And Obedience") ; le groupe n’a qu’une seule chose en tête : faire planer l’auditeur avant de le prendre par les tripes (la transistion entre "Persistance and Obedience" et "Half Beating The Midi Frequencers"). Le summum de ces expériences est le dernier morceau "Epilogue" ou 8 minutes et 21 secondes de bidouillages, de roulements de tambours, de jeux de cymbales et de solis à mille lieues du skatecore chaotique auquel le groupe nous a habitués durant l’album.
Et malgré ce chef-d’œuvre, le groupe s’est séparé 3 ans après la sortie de l’album. Mais contre toute attente, le groupe revient en cette année 2008 en nous annonçant qu’il dépoussiérait ses instruments pour continuer là ou il s’était arrêté c’est à dire à la production du deuxième volume des Cauchemards Post Apocalyptiques.
Belvedere groupe ultime du skatecore ? Pas sûr...
Note : 18.5 / 20
Année : 2004
Note : 26 minutes
Labels : Bells On records / Angry Penguin
Tracklist :
01. Preface
02. Intro
03. Dark Energy
04. Disintigration On Level 1
05. Malachi Constant
06. Intermission
07. Persistance And Obedience
08. Half Beating The Midi Frequencers
09. Shadow's Arm
10. Discarding A Dead Universe
11. Epilogue