Contexte :
Back in 92. Le deuxième album, Ignition, premier sur Epitaph, a reçu un très bon accueil et a permi au groupe d’Orange County de tourner pour la première fois avec des formations phares telles que Nofx et Bad Religion, ce qui fait des Offspring l’un des meilleurs espoirs de la scène SoCal punk. En 1994. Après le mythique Punk In Drublic de NoFx et tout juste avant la sortie du Dookie de Green Day, la bande à Dexter Holland apporte aussi sa pierre à l’édifice en cette superbe année pour le renouveau punk rock en accouchant de la tuerie Smash, l’album de la consécration qui va tout faire péter grâce au matraquage radio de tubes tels que "Self Esteem" ou encore "Come Out And Play". Ils iront même jusqu’à battre le record de l’album indé le plus vendu de tous les temps. A l’instar de Nofx et Bad Religion, Offspring va devenir dès lors l’une des figures de proue du label Epitaph.
Chronique :
Et le groupe le plus jalousé de la scène punk rock de cette période !... Mais qu’importe, sans Offspring et leur Smash, une grosse majorité de kids n’auraient pas pu approfondir leur connaissance en matière de punk rock indé avec d’autres groupes moins exposés à l’époque et pourtant devenus cultes aujourd’hui.
Aucune place à l’ennui. Blindé comme un tank de morceaux nerveux, simples et ultra efficaces, sans déchets ni quoi que ce soit qui puisse nous casser les oreilles. Le chant charismatique et clair de Dexter Holland, le jeu de guitare et le son surpuissant du lunetteux Noodles, la basse vrombissante de Greg K. et la batterie dopée aux amphétamines de Ron Welty (bien qu’un peu stéréotypée), tout est en place pour mettre une bonne claque et jadis faire découvrir à des millions de kids dans le monde ce son si caractéristique, ces mélodies qui tuent, ces refrains fédérateurs et ce rythme à couper le souffle que l’on appelle "punk mélodique".
Après l’intro "Time To Relax", on embraye sur un "Nitro (Youth Energy)" de derrière les fagots et c’est parti pour plus de 46 bonnes grosses minutes de zik percutante et mélodique à souhait. Roulement de toms magistral servi par Mr Ron, riff percutant et les "ooh ooh" si chers aux groupes du genre, les chœurs font mouche en deux coups de cuillères à pot. Ces "ooh ooh" justement, sont très présents sur le disque mais sans déplaire ("Bad Habit", "Something To Believe In", "Self Esteem", "Not The One", "Gotta Get Away"). Les mélodies entêtantes ne sont pas en reste, en témoignent "Gotta Get Away", "Genocide", "Come Out And Play (keep’em seperated)" et son fameux riff qu’a piqué Foufoune Radio afin de s’en servir comme jingle pour ses émissions à l’époque.
L’une des marques de fabrique du groupe : les refrains. Implacables de A à Z. Bien qu’ils fassent dans la facilité il faut bien le reconnaître, ça n’empêche que ça squatte le cortex pendant bien longtemps (depuis plus de 10 ans pour être précis). Une phrase ou un adjectif ("So Alone", "Something To Believe In", "Nitro") pour des refrains du feu du... diable !
Noodles et ses riffs speedés sont de la partie dans "Genocide", le fédérateur "Bad Habit" ou le tube "Self Esteem". Il varie aussi les ambiances ; un peu orientale sur "Come out and play" ou bien ska sur "What Happened To You ?" et son excellent solo. Quant à la voix de Dexter, quelle voix ! Sans doute l’une des plus marquantes du punk new school pas du tout gavante à l’époque (même si en live c’est pas toujours ça...). L’entendre sur des chansons comme "Something To Believe In" ou encore la tuerie "It’ll Be A Long Time", soyons fous (et justes !) :sur tout l’album ça donne des frissons !
Ron Welty, lui, lésine pas sur les moyens quand il s’agit d’aller droit devant, tête dans le guidon. Cet album est bien bien speedé tout du long mais il sait aussi calmer le jeu quand il faut ("Gotta Get A Grip", "Self Esteem"). L’album se clôt par le magistral et mélancolique "Smash" et s’en suit de deux pistes cacheés : d’abord la version soft de l’intro mythique de "Genocide" et celle de "Come Out And Play".
Un album culte et référence pour les fans du groupe californien à placer à coté d’autres skeuds marquants de cette période tels que Dookie de Green Day, Punk In Drublic de NoFx, ou encore And Out Come The Wolves des crêteux de Rancid. Et pour les kids lesplus jeunes, avides de Sum 41eries qui ne connaissent pas encore Offspring (et il y en a pas des masses), Smash est l’album à écouter en premier !
Note : 18,5 / 20
Année : 1994
Durée : 46 minutes
Labels : Epitaph Records
Tracklist :
01. Time To Relax
02. Nitro (Youth Energy)
03. Bad Habit
04. Gotta Get Away
05. Genocide
06. Something To Believe In
07. Come Out And Play (keep'em seperated)
08. Self Esteem
09. It'll Be A Long Time
10. Killboy Powerhead
11. What Happened To You?
12. So Alone
13. Not The One
14. Smash + Hidden Tracks