Guerilla Poubelle + Teenage Bubblegum + Oh No ! Bruno ! le 12/12/2012

C’était mercredi soir le grand retour des tôliers du punk rock parisien que sont Guerilla Poubelle, ou plutôt le retour DU tôlier, puisque le groupe a été amputé de deux de ses membres (Alex et Ken). Ne subsiste donc plus que Till, inébranlable. Mais ce n’est pas un retour en grandes pompes, avec cotillons et Cotillard, plutôt un petit truc (quasi) entre potes, à l’ancienne, comme à l’époque où le groupe ne sortait pas des caves parisiennes, histoire de présenter la nouvelle formation et de faire une répét’ publique.

Rendez-vous donc au Rigoletto, un peu en avance pour avoir le temps de se caler la panse avec une petite pizza 5 Fromages avant de descendre en sous-sol se repaître les esgourdes de punk rock à l’huile piquante. Ce soir c’est Oh No ! Bruno ! qui se lance le premier. Nom des plus obscures pour un projet qui en fait ne l’est pas tant que ça : il s’agit « seulement » de Bruno de Ravi avec sa guitare et ses cordes vocales, et de ce côté-là le garçon a été gâté par la nature. Premier jet avec "Pass Path", morceau dévoilé deux jours auparavant sur une page Bandcamp crée spécialement pour l’occasion ; et le moins que l’on puisse dire c’est que ce mec ne manque pas de talent. Avec une simple guitare il réussit là où des groupes au complets ont échoué : faire passer autre chose que du bruit. C’est fin, c’est propre, c’est puissant et hyper bien placé, ça prend aux tripes et à la gorge, et ce d’autant plus quand il s’amuse à reprendre "Blue Screen" de Ravi, tube parmi les tubes. Impossible de ne pas taper du pied. Impeccablement calé, il ne sourcillera pas de tout le set, envoyant à chaque fois plus fort qu’au morceau précédent, même lorsque quelques petits beats électro viendront se caler çà et là, grâce à un petit outil de chez Apple. Et après on se demande pourquoi Monsieur Chuck Ragan est venu faire un featuring avec Ravi ! C’est certainement non pas la claque, mais le crochet du droit de la soirée.

C’est ensuite au tour des Italiens de Teenage Bubblegum, et comme leur nom l’indique ils font dans le pop-punk hyper mélo et acidulé, à base de t-shirt des Ramones et Chuck Taylor de rigueur. Une batterie, une guitare et un petit bout de femme d’un mètre cinquante, à peine plus grande que la basse qu’elle tient. Les mecs envoient la sauce et là, impossible de les stopper. Ils enchaineront une bonne dizaine de titres en s’arrêtant 3 fois 10 secondes, histoire de dire « Hey we are Teenage Bubblegum, thanks for coming » dans un anglais impeccable. Même pas une goutte d’eau ou une gorgée de bière. Rien. Impressionnants de régularité, ils enchainent les morceaux à une rapidité incroyable, une vrai machine de guerre. Le seul petit bémol du trio c’est qu’à force d’envoyer tout aussi vite, les chansons finissent par se ressembler et à tourner en rond. Cela dit, c’était quand même bien plaisant et sacrément bien ficelé.

Et voilà, c’est l’heure du grand retour avec un Guerilla Poubelle 3.0, nouvelle génération, avec à la guitare et au chant toujours Till, et avec à la basse et à la batterie deux petits nouveaux, respectivement Jamie et Paul. Enfin pas si nouveaux, puisque Paul à fait ses armes aux côtés de Stygmate, et Jamie a obtenu ses galons avec les gars d’Admiral’s Arms. C’est donc du beau monde qui rejoint le navire punk le plus adulé et décrié de tout Paris. Le groupe est en forme et ça se sent, même si par moments c’est pas encore tout à fait ça, surtout au niveau des backings, mais la nouvelle formation est en train de trouver ses marques et d’ici peu ça devrait être parfaitement rodé. En tout cas ça a l’air de plaire au public du Rigoletto qui s’en donne à cœur joie et on verra même un petit slam dans cette salle basse, très basse de plafond. Till reprend vite ses bonnes vielles habitudes et vanne à tord et à travers, à croire que ça devait lui manquer dans Maladroit. On aura même le droit à deux nouveaux morceaux, coincés entre tous les vieux tubes du groupe. A confirmer en studio mais "Novembre" et "Marx et l’Histoire" sont deux petites bombes qui font leur effet.

C’est un Guerilla Poubelle qui cherche encore ses marques mais en même temps, c’est le premier concert du nouveau trio, "à la fois le 508ème et le 1er..." comme nous confiera Till. Un peu d’indulgence et ça passe tout de suite mieux. Il ne reste plus qu’à attendre février 2013 et leur reprise officielle pour voir ce que ça donne mais connaissant les loustics, ça devrait envoyer sec !...

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