LIVE REPORT : Guerilla Poubelle + Batbat Et Sa Pute @ 18/12/2009

Vendredi deux décembre deux mille neuf, il fait froid à Nantes. Qu’à cela ne tienne, je vais me réchauffer ce soir en allant voir Guerilla Poubelle et Batbat accompagné de "sa pute" ou "sa maîtresse", selon les flyers (quel mystérieux projet se cache donc derrière ce nom vulgaire ?) dans une salle de 70 m² avec 140 personnes. Un demi-mètre carré d’espace vital mais assez pour pogoter, et tout ça pour 2 euros : pourquoi se priver ?
A la sortie, les mots me manquent en tout cas pour décrire ce concert. Exceptionnel ? Unique ? Mythique ? Pathétique ? (cherchez l’intrus...).

La Scéne Michelet est un petit café-concert qui accueille depuis quelque temps pas mal de concerts de tous styles, mais principalement rock. La décoration est classe, les enceintes crachent du Parabellum, Misfits et Metallica. L’ambiance est quant à elle, très bon enfant, même si l’on est serré comme des sardines en attendant l’ouverture de la salle.

La salle est donc vite blindée, il doit y avoir à peu près 120 personnes, peut-être plus... Batbat arrive sur scène, seul avec une guitare électrique, et commence tout seul. Mais rapidement, ça bouge au fond de la scène, on aperçoit la crête de Fab ainsi que la tronche de Fikce. Après cette intro, Batbat nous demande d’applaudir "sa pute", c’est-à-dire le groupe Justin(e) sans Alex. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, tout le monde s’est installé à son poste et ça repart !
La setlist est très très variée, et fait honneur à différents groupes, tout d’abord à Diego Pallavas ("Monsieur V", "Fuck ’n’ drive..."). Batbat tombe le t-shirt rapidement tout comme Fikce, (il faut dire que la hauteur sous plafond est très basse et que la température doit commencer à atteindre les 25 degrés, minimum). Le groupe d’un soir nous reprend du Santa Cruz ("We skate"), du PKRK ("On n’est pas sérieux"), et c’est le gros bordel dans la fosse.

Entre les morceaux, le groupe balance des vannes, joue des riffs de NoFX, répond au public ou massacre "Demain il pleut" de GxP en la chantant en yaourt... La bande reprend également du Justin(e) ("Vie de merde", "Jean-claude suaudeau", "Affreux sale et méchant", "Accident N°7" avec en feat. Guillaume de Trouble Every Day, "Plus de cerveau plus d’estomac", et plein d’autres…). On aura même droit à un reprise de Guerilla Poubelle ’pour de vrai’ : "Dans la diagonale" avec en guest un Till ne se rappelant plus ses paroles. Mais le concert est déjà fini, le temps passe vite, par contre la chaleur reste.

Dix minutes plus tard, tout juste le temps de se prendre une bière, Guerilla Poubelle commence. Autre son de cloche, le groupe est beaucoup plus sérieux que sa première partie, et envoie comme il faut, répondant au public à chaque fois qu’il lui parle, se foutant d’un mec avec un t-shirt Manu Chao "radio bemba"...
La setlist est superbe, elle pioche dans les deux albums - avec "Pour quelques points de fidélité" par exemple pour le premier -, mais se concentre surtout sur le dernier album du groupe, "Punk = Existentialisme’ avec "Tapis roulant", "Cogne sur un flic pas sur ta femme", "Génération"... Le groupe nous joue également quelque nouveaux titres : "Pas de bonne raison", "Auschwitz version disneyland", "Le bénéfice du doute"...

Dans le public ça bouge beaucoup, ça slamme, le tout dans la bonne humeur et la sueur. Un public hétéroclite, composé de jeunes et de vieux, mais pas de kids kikoolol à déplorer ! Ici, c’est la Province !
Le concert se finit, on retrouve le groupe en bas de la scène, avec les Justin(e), Batbat, Fred de Dolores Riposte... Je n’imagine même pas la grosse fête qui a dû suivre !