2nd Round Fest : Mass Murderers (reformation !), The Decline !, Urban Attack, The Headliners @ L’Antipode (Rennes - France) le 07/10/2011

Pour toute personne vivant en Bretagne, née (bien) avant les années 90 et écoutant du punk-rock, Mass Murderers est un symbole, le souvenir de lieux (Le Wagon notamment), d’une époque aujourd’hui révolue.
C’est probablement pour cela que l’Antipode de Rennes est ce soir complet (400-500 places quand même !) et que quelques dizaines de personnes se retrouvent sans ticket devant l’entrée à se lamenter. En effet, après 11 ans d’absence, les "Exploited bretons" se reforment officiellement ce soir (le groupe ayant déjà donné un concert surprise en compagnie des Burning Heads quelques semaines auparavant) et avec des premières parties sympathiques !

C’est donc aux Nantais de The Headliners que revient la difficile tâche d’ouvrir devant un public encore peu présent. Il est en effet plus intéressant de vomir à quatre pattes dans la rue avec son croisé boxer/berger allemand plutôt que de voir un groupe que l’on ne connait pas, vous en conviendrez tous. Visiblement cela ne dérange pas le groupe qui envoie son punk-rock ’77 avec un côté oi/rock’n’roll sympa, sans se poser de question, et en asticotant régulièrement le public quant à sa passivité. Le seul reproche à faire au groupe est peut-être la relative longueur de certains titres.
Les 5 nantais se décarcassent sur scène et transpirent à grosses gouttes. Après une petite heure et un final bruyant de toute beauté (à base de larsens et d’accélérations démentielles du rythme) ils quittent la scène sous des applaudissement mérités. Le premier album du combo sort en novembre sur le label Une Vie Pour Rien (infos), à surveiller !

Après cette entrée en matière plutôt sympathique, c’est au tour d’Urban Attack de jouer devant un public plus nombreux mais pas forcément plus réactif, tout juste quelques punks bien enivrés tentent de créer un pogo s’apparentant plus à un ’chamboule-tout’.
Musicalement cela n’a rien à voir avec le groupe précédent, ici on a plutôt du hardcore bourrin façon english (Discharge, GBH...), avec une deuxième guitare plus mélodique, et un chant énervé voire crié et des plans plus metal. C’est sympa deux minutes mais vite lassant car assez linéaire.

La salle est maintenant bien remplie, et c’est ensuite au tour de The Decline ! de monter sur scène, et on respire ! Comme d’habitude le groupe est impeccable, et confirme mes précédentes impressions, l’album (qui a pris un peu de retard en cet automne 2011) commence à se faire attendre ! A part une trentaine de motivés, le public, désormais très nombreux, se contente de tirer la tronche en croisant les bras, bizarre. Pourtant le groupe, tout comme les autres de la soirée, assure et tente de remuer le tout... mais rien n’y fera, malgré les petites piques du chanteur. Le concert passe en tout cas très vite entre punk et rock n’blues façon Social Distortion, signe qu’il est plutôt bon.

Rapidement le changement de plateau s’effectue et l’atmosphère change radicalement dès les premiers larsens de réglage de Mass Murderers. Tout le monde s’avance vers la scène, celle-ci est assez haute et dépourvur de barrière : ça promet...
Et effectivement lorsque qu’après une intro digne de Metallica le groupe déboule sur scène c’est l’hystérie, les bras se décroisent, les cordes vocales aussi, c’est une énorme pogo qui commence et qui ne s’arrêtera pas pendant 1h15 de concert.

Des jeunes, des vieux, des punks, des skinheads, des coreux, des enfants, des filles, des chiens (non pas des chiens), tout ce petit monde danse dans la bonne humeur et s’en donne à cœur joie, c’est comme à la piscine, tu montes sur le plongeoir (ici la scène) et tu sautes avec plus ou moins de réussite !
Les tubes du groupe comme "D.R.I.P." ou "Insane Blood" font mouche parmi les créteux ! Si le public est acquis au groupe, cela n’empêche pas les membres du groupe de s’appliquer dans un sérieux teinté de bonne humeur. En témoignent les nombreux sourires échangés par ses mecs pendant le set !

En bref, une bonne soirée, même s’il est dommage que la plupart des gens soit venue uniquement pour la tête d’affiche, boudant d’excellentes premières parties et attendant aussi longtemps pour rentrer dans les concerts et se lâcher !